I don’t feel anything, I am not able to love anyone.

« Qu’est-ce que tu fais, Jezabel ? Tu as vu l’heure, tu ne va pas sortir surtout que si je me rappelle bien, hier tu as fait la même chose. Je ne dis rien pourtant je sais exactement ce qui se passe dans la maison. » Je me retournais vers mon oncle Allan avec un sourcil relevé. La main sur la poignée de la porte, c’était prête à m’éclipser dans la nuit noire. Pincée. A vingt-trois ans, vous n’avez plus vraiment besoin d’un surveillant. Cependant, Allan ne cessait de se comporter de la sorte. Il avait certainement peur pour ma sécurité ce qui était tout à fait normal après ce qui c’était passé en Russie, il y a des années. Je me retournais et l’aperçut sur son fauteuil. C’était le sien. Interdiction formel d’y poser une fesse ou autre chose. Il devait être aussi vieux que lui son fauteuil et parfois je me demandais si ce n’était pas un souvenir du grand-père Wilson. Seule une faible lueur provoquée par une bougie de la table basse me permettait d’apercevoir ses traits. J’avançais vers lui m’installant sur l’accoudoir du canapé en croisant mes bras sur ma poitrine. « Je ne suis plus vraiment une gamine, tu sais. J’aimerais éviter le super sujet oncle et nièce. Je n’arrive pas à dormir et que je sois dans la maison ou dehors, c’est la même. Je dois avouer que l’air extérieur me fait du bien. Je peux y aller maintenant ou tu vas m’enfermé dans ma chambre. » Un sourire illumina mes traits, alors que mon oncle savait pertinemment qu’il ne pouvait rien y faire. Par contre, au lieu de me sourire en retour, il affichait un air très grave, essayant de me faire comprendre qu’il n’était pas du tout content de mon attitude. C’est vrai que mes mots n’avaient pas été gentils. Cependant, je ne voyais pas d’autres façons de sortir. Muet, il me dévisagea ouvrir la porte de la maison. « T’inquiète pas pour moi. J’ai toujours ma bombe.» dis-je en secouant ma main droite avec la bombe qu’il voulait que je porte toujours sur moi. Chose inutile car je savais très bien me débrouiller sans ça. Mais ceci, il ne le savait pas. Je refermais la porte et souris, heureuse d’être enfin dehors. Je me sentais bien mieux dans la froideur de la nuit. Il était peut-être minuit mais le sommeil n’était pas près d’arriver. De toute façon, je n’avais pas envie de faire des cauchemars. Raison pour laquelle, je sortais.


Lentement, je marchais tranquillement en observant les choses que je voyais quotidiennement. Mais avec un œil différent. La nuit, les choses paraissaient dissemblables. Je rangeais ma bombe dans la poche intérieure de ma veste puis vérifiait si j’avais toujours mon couteau dans ma botte. Affirmatif. Je pouvais me rendre au cimetière en toute tranquillité. Drôle de lieu. Drôle d’idée. J’aimais pouvoir m’installer sur une pierre. Mes parents n’étaient pas enterrés ici mais c’était tout comme. Naviguant entre les pierres tombales, j’allais jusqu’à celle qui se trouvait près de l’énorme saule. La femme mise en terre, avait le même prénom que maman. Assise dans l’herbe, je fis glisser mes doigts sur la pierre tombale et sur les lettres. Cette femme était aussi si belle que ma mère. Me redressant, j’essuyais les larmes perlant sur mes joues. En public, je ne pleurais jamais. Mais ici, la tristesse s’évaporait de mes pores et je la laissais sortir. Je pris place sur la tombe voisine. La nuit était d’un noir parfait et la seule lumière venait d’un lampadaire à quelques pas de moi. Attrapant des cailloux, j’essayais de les faire atterrir le plus loin possible. Je me stoppais entendant un bruit venir de plus loin. Je me laissais tomber doucement et glisser mon dos contre la pierre en me cachant. Je n’allais tout de même pas tomber sur une créature alors que je n’avais aucune envie de me battre. Je savais que même en retenant ma respiration, si c’était une créature, il entendrait les battements de mon cœur. Mieux voit être prévoyante que finir comme diner.

Au-dessus de moi se trouvait un ciel bien sombre. A cette époque de l’année cela était fréquent, il faisait sombre assez tôt, et le jour ne pointais le bout de son nez que tard le matin. Moi qui n’étais pas trop lumière ça ne me gênait pas. Je pouvais même rester plusieurs heures d’affilées allongé dans l’herbe, bras croisés derrière ma tête à observer les étoiles. C’était bien mieux que de rester affalé dans son canapé avec une télécommande dans une main et une bière dans l’autre, zappant pour trouver quelque chose de potable à regarder. C’était d’ailleurs ce que faisait la plupart des gens dans cette ville. Activité typiquement humaine. Les humains étaient des êtres renfermé sur eux même qui préférés rester sur leur canapé au lieu de sortir pour apprendre à vivre. Un peu moins dans cette ville je dois bien le reconnaitre. Ville grande et peuplé de beaucoup de gens, assez différents les uns des autres sur de nombreux points. Du fait aussi qu’il y a d’après moi beaucoup de créature qui se dissimulaient parmi les humains innocents. Quelques étoiles venaient trouver leur place dans le ciel, l’embellissant davantage. Mais elles étaient peu nombreuses, c’est d’ailleurs ce qui donnait la beauté à chacune d’entre elles. C’est le fait qu’elles soient si rare qui donnait leurs valeurs. Et c’était pareil pour pas mal de choses. Pour certaines femmes aussi. Certaines étaient banales et essayer de ressembler à toutes les autres pour se faire une place minime soit-elle dans la société. Pendant que d’autre, les plus intelligente se démarquaient en restant elle-même. C’est une qualitée qu’il faut admirer de nos jours et surtout pas dénigrer, mais très peu de gens l’ont compris de nos jours.

J’avais abandonné ma grande et belle demeure pour un cimetière on ne peut plus banales. Mais je me sentais bien ici, c’était en effet mon élément. J’aimais cet aspect tranquille, il y régnait un silence de mort c’était le cas de le dire. Seul quelques chants d’oiseaux lointain se laisser légèrement entendre, mélangé aux bruits que faisait le vent quand il se déplaçait. Ce soir-là il n’y en avait guère, la nuit était calme et sans agitation. Je dois dire que j’étais tout d’abord venu ici pour chasser, je ne m’étais pas nourrit depuis maintenant un petit moment car l’envie m’en manquait. Je faisais tous mon possible pour tuer le moins possible ces temps-ci, par respect pour les humains, pour celui que j’étais autrefois, il y a fort longtemps. Je choisissais les cimetières car la plupart des gens qui venait ici pleurer un proche n’avait plus personne. Ils venaient se recueillir prêt des êtres qui avaient compté pour eux et ne reverraient jamais la lumière, alors la plupart du temps ces personnes étaient tout ce qu’ils leurs restait. Je pouvais donc les emmener dans les abysses des ténèbres sans que personne n’en souffre réellement. Cette pensée était comme une délivrance. Je me levai enfin pour rentrer, non pas que j’en avais marre d’être là mais si quelqu’un me surprenait ici il pourrait se poser des questions. Etre dans un cimetière à une heure si tardive n’était que peu banale. Je fourrai donc mes mains dans les poches de mon pantalon avant de me mettre en marche, je n’avais plus qu’à aller voir en ville s’il n’y avait pas quelques alcooliques qui trainaient.

Mais je fis à peine un pas que je sentis une douce odeur s’élever vers moi. Un coup de vent m’en apporta encore plus les saveurs tout en balayant un tas de feuilles éparpillés non loin. Quelqu’un approchait, c’était parfait. Je me reculai légèrement dans l’ombre afin de ne pas être vu, pour observer en toute tranquillité. Une jeune femme s’avança vers une tombe lentement. Je ne pouvais pas voir l’expression de son visage de là où j’étais mais je pouvais percevoir des ondes négatives qui émanaient d’elle. Elle pleurait, cela ne faisait aucun doute. Elle me faisait dos et je ne pouvais donc pas voir son visage. Je m’approchais un peu plus sans dissimuler ma présence, mes bruits de pas se firent entendre éveillant une certaine peur en l’humaine j’imagine. Elle se planqua derrière une pierre afin que je ne puisse pas plus l’approcher, elle ne devait pas savoir à quoi elle avait à faire. Je couru donc à une vitesse folle vers elle dans le plus grand des silences cette fois ci. Si elle ne me voyait pas ce serait plus simple pour nous deux. Je m’arrêtai devant la pierre tombale avec un instant d’hésitation. Elle devait être plutôt jeune et avoir toute la vie devant elle, mais d’un autre côté avais-je vraiment le choix maintenant ? Sentant qu’elle m’avait entendu et qu’elle allait se retourner, je changeai de direction pour finalement arriver derrière elle. C’est à cet instant précis que je la reconnu. Je stoppai tout mouvement incapable de la mordre où de faire quoi que ce soit d’autre. L’ayant rencontré dans un bar il y a assez longtemps, je me demandais comment j’avais pu ne pas reconnaitre son odeur. Je penchais légèrement la tête sur le côté afin de la regarder, simplement la regarder. Elle ne mettrait pas longtemps, même peut être quelques secondes à s’apercevoir que j’étais derrière elle, alors j’avais surement le temps de m’en aller. Mais mes jambes me disaient le contraire, car je n’en avais nullement envie. J’avais attendu de la revoir alors je n’allais pas m’enfuir maintenant.

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Tapis derrière cette pierre tombale, les souvenirs affluaient dans mon esprit. Je me rappelle encore de la première fois où Viktor avait mise en place mon nouveau job. Au début, j’apprenais avec les autres filles. Puis, il y a le jour où j’ai dû faire comme elle. Treize ans à peine. Je rêvais encore du prince charmant qui viendrait me secourir sur son cheval blanc. A la place non, j’allais devoir faire plaisir à de vieux bonhommes qui n’avaient aucune notion des règles de vie. C’est dans un coin sombre de l’établissement que j’avais trouvé une cachette. Derrière des cartons de boissons. J’y étais resté des heures à entendre des bruits de pas, des conversations et chaque fois la tentation montait en moi. La fin était arrivée bien plus vite que prévu. Et j’avais fini sur le trottoir froid et glissant de la capitale russe. J’avais cette impression de revivre la même scène, d’entendre la voix de Viktor me cherchant. D’être la petite souris que le chat cherche sans relâche. Ma conscience pouvait se moquer de moi. Pourquoi devrais-je avoir peur alors que je n’étais pas en Russie et que qu’importe la bête qui rode, j’aurais la force et le courage de me battre. Je n’étais plus cette petite Aleksandrina naïve et sans défense. J’avais grandi et avais pris du poil de la bête.

Plus aucun bruit. Le silence. Je n’entendais rien à part que des bruits de moteur au loin. Me redressant avec précaution, je regardais droit devant moi. Je n’avais pas encore sentit cette présence derrière moi. Et c’est un courant d’air léger qui me força à me retourner. Je fis un bond impressionnant quand j’aperçus un homme. Et pas n’importe quel homme. C’était Lui, lui qui n’avait pas de prénom. Aucun de nous deux ne connaissait celui de l’autre. Je préférais rester anonyme durant ce genre de soirée qui ne s’était pas vraiment fini comme je le faisais d’habitude. J’étais aller plus loin en restant une nuit complète chez lui. Je soufflais un bon coup, heureuse de voir qu’il était le seul ici. Pas de quoi s’alarmait. Il était un simple humain comme moi. Rien à craindre à l’horizon. Mais en même temps, il m’avait fait très peur. Retirant mon sourire, je reprenais mon visage de tous les jours. Le visage d’une fille qui ne s’attache à rien, ni à personne. Pourtant, je devais dire que je n’étais pas insensible. Il avait ce truc qui faisait que ça me dérangeait pas qu’il soit ici. Bien que je montrais clairement le contraire. Je ne laisse pas les gens s’attachaient à moi. Je ne porte que le malheur et le désastre sur moi. Mieux vaut rester loin et se contenter d’avoir croisé ma route un instant. « Tu sais que ce n’est pas très prudent d’arriver dans le dos d’une personne comme ça. J’aurais pû me montrer moins agréable si je ne t’avais pas reconnu. » dis-je en laissant mon cœur reprendre son rythme normal. Mon sursaut avait alerté tous mes sens. Et sa présence ne faisait qu’en alerter de nouveau. Il fallait que je me montre au-dessus de ça. « Qu’est-ce que tu fais ici à une telle heure ? Ce…. Mince, je me suis coupée. » la douleur ne monta qu’à cet instant précis. Je regardais ma main pour apercevoir une belle balafre traversé ma paume. En y repensant, j’avais cassé une espèce de pot en me cachant derrière la pierre. On pouvait dire que j’avais vu bien pire. Pourtant, ce n’était pas très joli et puis le sang coulait. Ma paume vers le ciel, j’essayais de contrôler mon sang. Chose difficile à faire. On a beau lutter à ce genre d’endroit, il est du genre à dégouliner de partout. Je voulais éviter d’en mettre partout sur mes vêtements pour une fois. Parce que j’allais sinon devoir passer encore des heures à frotter des tâches qui partiront jamais. Tapotant mes poches, je partais à la recherche d’un mouchoir ou d’un tout autre truc pour stopper la blessure. Rien. Je redressais la tête. « Tu n’aurais pas un mouchoir sur toi par hasard. »

A en juger par la tête qu’elle fit en me voyant, elle n’était guère heureuse de me voir. Alors que moi j’étais aux anges. La seule chose négative est que j’avais faillit la tuer. Je n’arrivais pas à le croire, si je ne l’avais pas reconnu à temps elle serait morte vidé de son sang à l’heure qu’il est. Je ne voulais pas ça pour elle, ça non. Car d’une certaine manière, même si je ne l’a connaissais presque pas elle comptait pour moi, en une nuit seulement j’étais arrivé à m’attacher à elle. Oui je sais c’est étrange. Je ne m’étais encore attaché à personne depuis des années. « Tu sais que ce n’est pas très prudent d’arriver dans le dos d’une personne comme ça. J’aurais pû me montrer moins agréable si je ne t’avais pas reconnu. » Parce qu’elle se montrait agréable là ? Je ne préférais pas savoir ce que c’était quand elle était en colère alors. Elle n’affichait toujours aucun sourire ce qui était légèrement frustrant. J’aurais aimé qu’elle soit enthousiaste à l’idée de recroiser ma route, mais vu la façon dont elle était partit ce matin-là, il ne fallait pas rêver. Et puis si elle croyait pouvoir me faire peur avec son sous-entendu elle pouvait se mettre le doigt dans l’œil. Cette réflexion me fit même sourire. Je n’eus pas le temps de répliquer qu’elle enchaina sur le ton d’un reproche. « Qu’est-ce que tu fais ici à une telle heure ? Ce…. Mince, je me suis coupée. » Cette dernière phrase me pétrifia sur place. Coupée ? Déjà que j’avais énormément de mal à me contrôler en temps normal, alors si elle saigne ça sera plus que dure. Impossible. En un instant mon regard se posa sur sa main blessé.

Le sang coulait et rien ne le retenait, j’avais beau essayer de regarder autre chose je ne pouvais pas. J’étais obnubilé par le sang qui se dégageait de sa main, et ce n’était pas une bonne chose. Ce n’est que quand elle reprit la parole que je sortis de ma contemplation. « Tu n’aurais pas un mouchoir sur toi par hasard. » Ma première réaction fut de détourner la tête pour ne plus voir son sang couler, il avait une odeur fabuleuse. Un mélange de plusieurs saveurs que j’aurais tout donné pour gouter, sauf sa vie. Je reculai en fronçant les sourcils essayant de me concentrer le plus possible pour ne pas céder. « Recule ta main ! S’il te plait… » Je m’efforcer de rester calme pour ne pas montrer mon malaise. Si elle voyait que le sang me posait problème alors elle douterait de moi, et se poserait forcément des questions. Mais après tout, qu’elle genre d’humain pourrait soupçonner quelqu’un d’être un vampire ? Sauf les chasseurs bien sûr. Personne, alors je n’avais rien à craindre. Il fallait juste que je trouve une bonne excuse qui tienne la route. Reprenant quelque peu mes esprits je balbutiai. « Je… Je suis désolé. Je... ne supporte pas la vue du sang » Je me raclai la gorge en espérant qu’elle croit à ces sottises. Je restais toujours tête baissé cachant mon visage meurtris, si elle le voyait j’étais fichue. Je laissais une distance entre nous pour ne pas être trop attiré par son odeur, je l’étais déjà bien assez comme ça. Il vaudrait mieux que je m’en aille, ça serait surement préférable pour nous deux. Mais une fois de plus je n’en avais nullement envie, je voulais rester avec elle et ce n’est pas à la première difficulté que j’allais céder.

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Je me demandais si un jour, je pourrais agir comme les autres filles. Me préoccuper de mon apparence, tomber amoureuse et avoir la tête dans les étoiles à cause d’un garçon. Rêver du mariage et de la maison parfaite. Totalement différent de moi. Jamais je ne pourrais ressembler à ce genre de filles. Je ne suis pas faite pour passer des heures dans les magasins, porter des roses à longueur de journée et discuter potins de stars. Rien qu’à y penser, je ne peux pas. Je préfère l’argent passée des heures à taper dans un sac ou à m’entrainer aux armes à feu. Jamais comme les autres. Originale. Peut-être pas, plutôt le genre qu’on préfère de ne pas avoir dans sa vie. Et voilà qu’en Le recroisant, ça résonnait en moi. Je ne devrais pas. Je n’ai pas besoin de penser à de telles choses. Entre lui et moi, c’est impossible. Je n’ai plus vraiment besoin de penser à ça vu l’état de ma main. Je lui avais seulement demandé un mouchoir pourtant il avait reculé. « Recule ta main ! S’il te plait… » j’haussais les sourcils et me contentais de faire quelques pas en arrière. Sa réaction était plutôt étrange. Ce n’était que du sang, rien de bien dangereux. A part si… à part s’il était plus que ça. Je faisais le vide dans ma tête pour essayer de me souvenir de certains détails de notre nuit ensemble. J’essayais de me rappeler si j’avais entendu le moindre battement de son cœur. C’était flou. Puisque je m’étais vraiment préoccupée s’il avait un cœur ou pas. « Je… Je suis désolé. Je... ne supporte pas la vue du sang » j’allais peut-être trop loin en imaginant le pire. Il disait peut-être tout simplement la vérité. Certaines personnes sont incompatibles avec le sang. Et ce n’est pas un truc de femmes. Cependant, j’étais beaucoup trop curieuse pour passer à côté d’une telle chose. Je n’arrivais pas à sortir de ma tête le mot « vampire ».

Employant les gros moyens, je déchirais le bas de mon tee-shirt. Adieu tee-shirt. Moi qui voulais éviter de mettre du sang partout j’étais contrainte de massacrer mon tee-shirt. Bon, je ne peux pas dire que c’était mon préférée mais tout de même. J’enroulais la bande de tissus sur ma paume appuyant légèrement pour essayer d’arrêter le sang. « C’est bon, plus de sang. » lançais-je en levant ma main bandé du bout de tissus beige. J’avais laissé une bonne distance entre nous pour le laisser tranquille avec le sang. Mais désormais, il était caché. Le problème était résolu. Je m’approchais de lui cependant cette fois, je souriais. « Je n’aurais jamais imaginé qu’un homme comme toi ne puisse supporter le sang. » je me montrais malicieuse et à la fois pleine de sous-entendus. J’essayais de trouver la brèche –si elle existait bien sûr- et savoir si c’était un mensonge ou la réalité. Généralement quand je veux venir à bout de quelque chose ou avoir des informations, je me montre sous une facette de gentille fille avec une pointe de drague. Seulement, je ne me voyais pas faire ça avec Lui. Car si je me dirigeais vers ce chemin, je ne sais pas si j’arriverais à me contrôler. Je n’y étais pas arrivé la première fois. C’était peut-être la faute de l’alcool cependant je n’avais pas dit non. Et le pire dans tout ça, c’était que j’avais apprécié et que je ne serais pas contre une autre nuit avec lui. Etais-je devenue folle de vouloir tout ça. J’avais toujours les reines en mains. J’étais celle qui dirigeait le carrosse. Et pourtant là, j’avais l’impression de ne rien contrôler. Comme si il n’avait qu’une chose qui me contrôlait : mon cœur. bon sang Jee. Arrête. comment je pouvais arrêter. Je ne connaissais pas de recette miracle. Parle. Dis quelque chose. « Alors que fais-tu ici si tard ? Tu me suis pas quand même ? » Je savais pertinemment qu’il allait me sortir la même chose en inversant les rôles pour savoir ce que je faisais là. La seconde question était plus une plaisanterie. Car je ne pense pas que ce soit le genre d’hommes qui suivent les filles. Un claquement de doigts et yop, elles sont dans ses bras. Le genre d’hommes qui pense pouvoir avoir tout ce qu’il veut.

Je poussai un profond soupir de soulagement en voyant qu’elle allait bander sa main. Même si pour cela elle devait massacrer son beau tee-shirt. Je fus d’ailleurs surpris en la voyant tirer sur le bas de son haut pour en prendre un bout de tissus assez long. Celui-ci lui servit à se faire un bandage autour de la paume de sa main ensanglanté. La plupart des filles attachaient bien plus d’importance à leur vêtement qu’à tout autre chose, une fois de plus elle différait des autres. Elle n’avait pas l’air de soucier de cette perte, elle ne devait pas être matérialiste. Mon estime pour elle augmentait de minutes en minutes, toutes ses différences m’attiraient et me donner envie de la connaitre un peu plus à chaque instant. « C’est bon, plus de sang. » Elle se rapprocha de moi une fois ceci fait. Mais le problème n’était pas résolu, elle avait beau arrêté le saignement, l’odeur restait en suspent dans l’air. C’était insupportable. « Je n’aurais jamais imaginé qu’un homme comme toi ne puisse supporter le sang. » Cette phrase était pleine de sous-entendu et ça ne me plaisait pas. Vu son changement brutal de comportement quelque chose clochait. Elle ne pouvait pas m’avoir démasqué c’était impossible. Et je doute qu’elle dise réellement ça pour m’emballer. Du peu que je la connaissais elle était plutôt du genre à fuir les avances au lieu d’en faire directement. Du mien elle avait repoussé les miennes pendant un temps, avant de céder. Mais ce n’était peut-être dut qu’à l’alcool. Moi en tous cas, je n’avais pas eu besoin de boire pour tomber sous son charme. « Personne n’est parfait » Je suivis cette simple réponse par un sourire même si l’odeur du sang m’empêcher d’agir librement. J’étais comme prisonnier de ma propre envi. Envi dont je ne pourrais pas me libérer. Surtout que ce n’était pas le sang de n’importe qui, c’est son sang à «Elle », à la fameuse jeune femme sans nom que je m’étais efforcé de revoir sans succès jusqu’à ce soir. « Alors que fais-tu ici si tard ? Tu me suis pas quand même ? » Je ne pus m’empêcher de sourire en entendant ça.

Je ne savais pas trop quoi lui répondre, si je lui sortais du tac au tac que j’étais venu afin de tuer une personne pour boire son sang, vous croyez qu’elle le prendrait bien ? Je devais trouver autre chose d’urgence. Alors au lieu de m’embêter à réfléchir, je lui retournais la question. « Et toi, que fais-tu ici ? Moi je peux me défendre mais toi… » Je faisais exprès de dire car je savais qu’elle pouvait se défendre toute seule, elle ne le portait pas sur elle mais elle était forte. J’étais certain qu’elle avait eu un entrainement spécial pour se débrouiller toute seule. Du Taekwondo, judo, karaté ou autre art martial. Ou même de la boxe. « J’avoue j’étais en train de te suivre, comment as-tu deviné ? » J’essayais de sourire du mieux que je pouvais, il fallait que nous changions de sujet pour que j’oublie sa main qui était en train de se soigner. C’était de plus en plus dure mais je tenais le coup en m’efforçant de ne pas montrer le malaise que j’avais.

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Mon état naturel de rejet et d’envoyer balader les gens, paraissait totalement hors sujet face à ma réplique. C’était comme si je m’intéressais à sa personne et à ce qu’il était. L’opposé de la façon dont j’avais agis le jour de notre rencontre. Le bouclier que j’avais en main, je l’avais laissé tomber quelques minutes. Il ne me connaissait pas assez pour savoir ce que j’étais ou pas. « Personne n’est parfait. » La perfection n’existe jamais. Elle n’est qu’une illusion faite par des personnes qui se croient au-dessus de tout. Qui croit que l’argent est le centre de tout. Qui se prive afin d’avoir le physique top. Mais les choses sont bien au-dessus de tout. Les défauts. Les qualités. C’est ce qui nous rend à part. Unique. « Et toi, que fais-tu ici ? Moi je peux me défendre mais toi... » Alors là, comportement tout à fait masculin. On en revenait toujours à ça. Toujours au faites qu’une femme était plus vulnérable qu’un homme. Pourquoi ? Parce qu’on est plus petite, moins musclé, et plus, je ne sais quoi. Piquée comme chaque fois qu’on me disait ceci. Chaque jour, je m’entrainais aux techniques de combat, je m’améliorais afin de n’être pas le genre de filles qui se repose sur les hommes. Toute ma vie, j’avais été la fille dont on se sert, la fille qui ne pouvait même pas dire le moindre mot sans avoir la trouille. Si ça n’avait tenu qu’à moi, je lui aurais fait voir de quoi j’étais capable. Mais commencer sur cette voix n’aurait fait que naitre des questions dans sa tête. Et les questions dans la tête des gens n’étaient qu’une voix vers l’organisation. Le secret. Le mot qui revenait constamment dans ma tête et en même temps, on nous avait assez baratiné avec ceci. Il était ancré en moi. « Moi… et bien... Je me balade. Je ne trouve pas le sommeil. » dis-je tout à fait sincèrement. Ce n’était que la stricte vérité. Je me passais juste au-delà de la raison qui faisait que je n’arrivais pas à dormir. Moins il en savait sur moi, moins il s’intéresserait à moi et à ma personne. « Quoi moi ? Je suis une fille alors je ne peux pas me défendre. C’est bien vos genres de réactions à vous les hommes. Pourquoi vouloir toujours nous protéger, on n’est pas en sucre. » Mon ton avait légèrement monté mais j’avais repris mon calme à la fin.

Je me mis à regarder ma main en arrêtant la pression que je faisais depuis tout à l’heure. Levant légèrement mon bout de tee-shirt, ma coupure ne saignait plus. J’enlevais le tissus et vint essuyer le sang qui avait pris possession de ma paume en essayant de ne pas retirer la croute. « J’avoue j’étais entrain de te suivre, comment as-tu deviné ? » Je levais la tête vers lui. J’avais sortit cette question sans attendre vraiment de réponses. Mais venant de lui, il ne fallait pas s’attendre à autre chose. La soirée. Le repoussant, il avait pourtant pris sa voiture et m’avait suivi. Il aurait pû partir comme tant l’avait fait avant lui. Je ne demandais pas mieux. « Ça m’étonne pas le moins du monde. Mais je croyais avoir été plutôt clair en partant. Je ne suis pas ce genre de filles et je ne le serais jamais. » dis-je avec une pointe de dureté. Ça pouvait paraître méchant, mais j’avais l’impression qu’avec lui, c’était le seul moyen. Je l’avais envoyé plusieurs fois baladé et pourtant, il était revenu et il m’avait eu. Il avait l’air aussi têtu de moi. Une situation qui pouvait paraître marrante de l’extérieur. Après ces rapides paroles, je me retournais. Signe que je n’avais plus envie de parler. J’aurais dû partir, ça aurait été préférable. Cependant, je n’avais rien à faire. La seule chose que je pouvais faire, c’est rentré chez moi. Et ça, ce n’était pas bon. Je ne voulais pas qu’il me suive tout en me parlant, il verrait l’endroit où j’habite. J’aurais développé autre chose de ma personnalité et de mon intimité.

« Moi… et bien... Je me balade. Je ne trouve pas le sommeil. » C’était plausible, mais assez étonnant venant d’une jeune femme. Même si il est vrai que venant d’elle ça ne m’étonnait pas vraiment, à vrai dire peu de chose avait le don de m’étonner maintenant. Et puis après tout, le cimetière était bien fréquenté, même s’il faisait nuit à présent. Des tas de créatures trainaient dans le coin à cette heure-ci, j’en étais la preuve vivante. Mais il y en avait bien d’autre et beaucoup moins inoffensif que moi. « Quoi moi ? Je suis une fille alors je ne peux pas me défendre. C’est bien vos genres de réactions à vous les hommes. Pourquoi vouloir toujours nous protéger, on n’est pas en sucre. » Je ne pus retenir un nouveau sourire à ses paroles. Je ne la connaissais que très peu et pourtant j’avais pu deviner sa réaction. Elle était le genre de femme à démarrer au quart de tour quand on l’a contrarié ainsi. C’est vrai que certaines filles n’étaient pas en sucre, bon nombres pouvaient même tuer un homme à main nu sans souci. « Détend toi je plaisantais. Je suis certain que tu pourrais même me mettre au tapis en moins de deux seconde. » Evidemment c’était impossible, dut au fait que j’étais un vampire. Une humaine n’avait aucune chance contre moi. « Ça m’étonne pas le moins du monde. Mais je croyais avoir été plutôt clair en partant. Je ne suis pas ce genre de filles et je ne le serais jamais. »

Sur ces mots elle se retourna pour s’en aller. C’était bien ma chance, je venais juste de retrouver cette mystérieuse femme et il fallait qu’elle me fuit une fois de plus. Mais je ne me laisserais pas démonter, comme la dernière fois. Je tournai légèrement la tête pour regarder la tombe sur laquelle elle était venue verser quelques larmes. Je ne savais pas qui c’était et le lui demander serait évidemment trop délicat et me garantirais de ne plus jamais la revoir. Avec elle il fallait parler avec tact. Elle aurait sûrement préféré que je m’en aille, je devais être un peu lourd mais tant pis. Je n’allais tous de même pas la laisser partir comme ça. J’avançais donc vers elle un peu plus rapidement qu’un humain le pourrait mais j’étais derrière elle, elle ne le verrait pas. Je la dépassais avant de me poster devant elle pour l’arrêter. Elle disait ne pas être ce genre de femme ? Ça ne me gênait pas, c’est aussi ça qui m’attirait en elle. « Ça tombe bien, je n’aime guère ce genre de fille. Un bon point pour toi » J’avais été peut être un peu trop direct avec elle et j’avais une chance sur deux de me recevoir une gifle vu son caractère de fer. Mais ça m’étais bien égale, ça ne serait pas la première et certainement pas la dernière. Maintenant que le sang s’était stoppé de couler je pouvais rester un peu plus avec elle, peut-être l’inviter à aller boire un verre dans un bar, ou pourquoi pas chez moi.

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« Détend toi je plaisantais. Je suis certain que tu pourrais même me mettre au tapis en moins de deux seconde. . » Oh que oui. Je pourrais le mettre au tapis bien que je ne pense pas que j’y arriverais très longtemps. Pourquoi j’étais ainsi. Aussi gentille. Aussi… aussi bavarde. Je lui disais pourquoi j’étais ici. C’était incroyable pourtant j’étais bien la même avec mon caractère bien trempé. Je ne devrais pas me sentir en confiance et bien. Ça ne devrait pas être le cas même si j’avais passé une nuit plutôt agréable même si je ne voulais pas me l’avouer. Cela faisait longtemps que je ne m’étais pas sentit « humaine » et dans un bonheur constant. Je sais que je n’aurais pas dû le faire, que je n’aurais pas dû dormir chez lui. Et pourtant, j’avais la sensation que j’avais fait la bonne chose. Non, non, reprends-toi Jezabel. Les sentiments, ce n’est pas pour toi, c’est pour les fous. Les sentiments, ça fait toujours mal. Et au final, on souffre tout le temps. Alors autant rester loin d’eux et faire comme s’ils n’étaient pas là. Comme s’ils n’existaient que dans les contes de fées et les comédies romantiques. Et puis, ce n’est pas pour moi. J’étais incapable d’aimer quelqu’un. J’étais beaucoup trop destructive pour aimer. Il faut juste regarder ma vie pour s’en rendre compte. Je suis une solitaire dans l’âme. Celui qui voudrait rester près de moi, serait un inconscient. Je passais dans la vie des gens comme un éclair dans le ciel, surtout dans celle des hommes. Je ne laissais qu’un souvenir mystérieux. Et ça sera la même chose avec lui, même si ma petite conscience me disait que ça n’allait pas s’arrêter là. Et puis, pourquoi j’étais là au cimetière à penser à ça, je n’étais pas moi. « Il ne faut tout de même exagérer. Je ne fais pas ta taille et je n’ai pas ta musculature. » La franchise. Ma franchise. Mon caractère, le plus flagrant depuis que je suis sur le sol américain. Pas le seul, mais celui qui me servait vraiment dans la vie de tous les jours. Et celui dont je me servais avec les hommes. Je ne venais de l’utiliser avec lui en y rajoutant une pointe de dureté pour montrer ce que je voulais vraiment. Auparavant, je n’aurais jamais agit ainsi. Je l’aurais laissé me draguer et puis, je serais tombé dans le panneau. J’adorais me sentir belle et aimer à cette époque. Je jouais de mes charmes et ne me lassait jamais de la gente masculine. Maintenant, c’était tout le contraire. Plus rien n’avait d’importance.

Ça aurait pû être la fin de notre conversation. Chacun aurait pû partir de son côté en se rappelant de cette nuit comme tant d’autres. Et pourtant, j’étais là, au milieu de personnes mortes. Et lui, il était là en face de moi. Et je me perdais dans ce vert si ardant. Se perdre pour ne plus jamais ressortir de la tête de l’eau comme perdue au milieu de l’océan. « Ça tombe bien, je n’aime guère ce genre de fille. Un bon point pour toi » Mais c’est qu’il était aussi têtu que moi. C’est vrai que je n’avais pas essayé de savoir si le message était bel et bien passé avec lui. J’étais partit comme ça. Seulement là, il m’étonnait. Quel garçon aimait le genre de filles que j’étais. Aucun. Ils préféraient avoir une minette à leurs bras riant de toutes leurs blagues pourries. Un amour aveugle pour elle. « Je ne suis pas le genre de filles à être régulière ou à dire des mots doux. On a passé un bon moment ensemble, c’est le plus important… et puis, il faut mieux se tenir loin de moi, je ne suis pas très fréquentable et pas… » ma phrase resta en suspens. Je venais de me rendre compte que je parlais trop. Je parlais trop devant cet inconnu. Cependant, c’est souvent comme ça. Seulement, je ne voulais pas qu’on en sache plus sur moi. Je me voyais souvent comme une malédiction. Je m’éloignais des gens pour éviter qu’ils meurent par ma faute. « ne fais pas attention à ce que je dis, je divagues. »

« Il ne faut tout de même exagérer. Je ne fais pas ta taille et je n’ai pas ta musculature. » Ca c’était certain. Mais depuis peu je ne me fier plus au physique des gens, j’attendais d’en savoir un peu plus sur eux avant de les juger. Après tout, des tas de gens différait complément de leur physique par rapport à leur personnalité. « Je ne suis pas le genre de filles à être régulière ou à dire des mots doux. On a passé un bon moment ensemble, c’est le plus important… et puis, il faut mieux se tenir loin de moi, je ne suis pas très fréquentable et pas… » Et pas quoi ? Pourquoi une si belle jeune fille, en bonne santer et humaine de surcroit ne serait-elle pas fréquentable ? Ce serait plutôt à moi de dire ça. Un vampire qui tue pour survivre et est censé ne rien pouvoir ressentir. Alors de nous deux qui n’était pas fréquentable ? La réponse était évidente. Mais je ne pouvais pas lui dire ça, si je lui avouais ma véritable nature elle prendrait ses jambes à son cou et s’enfuirait à toutes jambes. Et je ne la retiendrais pas, car je comprendrais tout à fait. « ne fais pas attention à ce que je dis, je divagues. » Elle était étrange. Comme si elle n’avait pas l’habitude de parler à une personne aussi longtemps. Elle avait même l’air gêné de m’adresser la parole. Et je ne pouvais rien y faire, quoi que je fasse elle ne changerait sûrement pas. « Pas fréquentable ? Et je peux savoir en quoi ? » D’après moi elle ne me le dirait pas, elle se contenterait sûrement de tourner les talons et s’en aller. Ou peut-être pas.

A chaque fois que je restais avec une femme, je ne tenais pas bien longtemps. Les relations longues avec les niaises qui passent leur temps dans les centres commerciaux pour faire chauffer les cartes bleues ne m’intéressaient pas. Je cherchais bien plus rare. Une femme qui sortait du commun, qui n’était pas comme toutes les autres. Fier de ses différences et qui ne les cachait pas. J’en avais une devant moi à cet instant précis, mais elle m’était intouchable. Je penchai légèrement la tête sur le côté en l’observant. « Laisse-moi t’offrir un verre, tu pourras en profiter pour m’expliquer pourquoi tu es ainsi » Pour être dure à ce point-là elle devait avoir subi quelques chose durant son enfance, ou un traumatisme, chose du genre. Elle ne devait en avoir parlé que très rarement et c’est ce qui devait provoquer ce blocage permanant. Je disais ca mais ce n’était qu’une simple hypothèse, je ne savais absolument rien d’elle. Je ne connaissais même pas son nom, mais elle me le dirait en temps voulu si elle le souhaitait. C’était loin d’être le plus important. D’après moi elle voyait très bien ce que je voulais dire par « ainsi ». Elle avait l'air si fragile au première abors, et pourtant elle était bien le contraire.

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Je suis probablement la personne la plus égoïste et je le suis encore plus en ce moment même. Je déteste l’être parce que c’est complètement cruel et que ça bouleverse d’autres vies. Mais je pense que c’est la meilleure chose que je puisse faire. Personne ne devrait l’être, et encore moins moi. Je crois que lorsqu’on fait face au mal, on change et on devient un peu comme lui. Du moins, c’est ce que je devenue. Je suis aussi cruelle que lui et ça ne me plait pas vraiment. Je veux les combattre, cependant je ne veux pas devenir comme eux. Car si c’était le cas, cela annoncerait qu’ils ont gagné. Qu’ils ont réussi à transformer celle qui le voulait le moins. Toutes ses pensées alors que je devrais me contenter de discuter avec lui ou faire comme-ci. J’aimerais tellement redevenir une enfant et profiter de cette époque. Les enfants sont tous, ils sont la vie, la vérité, la sagesse et la joie de vivre. Et peut-être qu’un jour, j’aurais cette chance d’en avoir un et qu’il est une vie bien meilleure que la mienne. Avoir la vie en moi, quel plus beau cadeau. Seulement, je ne pense pas que ça soit le cas avant bien longtemps. Un enfant dans ce monde, c’est impossible. Il me fallait aussi un homme qui ne se contenterait pas d’être mon mari mais un homme dont je serais fière. Seulement, cela n’arrivera pas avant longtemps, c’est tout ce que je pouvais dire.

Je n’avais pas d’autres choses à faire alors autant passer mon temps à faire quelque chose. Même je n’aurais pas dû, je le faisais. Je le faisais en plus, sans être une seule fois interrompu. Il m’écoutait, chose que j’aurais pensée impensable pour un homme et pourtant il était en train de le faire. Même au moment, où je n’avais pas terminé ma phrase. Il n’avait rien dit, rien dit. C’était difficile à voir et à croire. En plus de cela, j’avais eu dû à trouver mes mots comme si j’étais intimidé ou peu sûre de moi. Ça en aurait fait rire plus d’un de me voir dans une telle situation. La fille impulsive et courageuse n’arrivant pas à finir une phrase. Il y avait de quoi rire et j’en rigolais intérieurement moi aussi. Le pire fut quand je revins en m’abaissant et en disant que je divaguais. Je ne savais pas vraiment comment il allait prendre la chose parce que l’autre se disait n’être pas très fréquentable tout le monde me regardait les yeux grands ouverts comme si je sortais d’un asile. Fréquentable? Mais qui peut dire si on est fréquentable ou pas. A part nous même. Peut-être que je suis ni une droguée, ni une prostituée et encore moins une serial-killer. « Pas fréquentable ? Et je peux savoir en quoi ?. » la question qui tue et dont je dois sortir le pire mensonge pour être raisonnable. Mais aussi pourquoi ils veulent sans cesse savoir la raison de mon « pas fréquentable ». Il devrait juste le prendre en considération et partir. Rapide et simple. « Je pourrais en dire long. Seulement, ce n’est pas des choses que je dévoile à quelqu’une que je connais à peine. Et je tiens à dire que je ne dirais pas une telle chose si ce n’était pas vrai. » C’est fou hein. Parce qu’il y a pire que moi. Des filles qui pourraient tuer pour un rail, qui pourraient tuer pour de la marque ou leur réputations, des trainées, des manipulatrices, des fausses enfants naïves. Des vampires, des loups-garous. Des démons. Pas exactement comme eux mais je l’étais à ma manière. « Laisse-moi t’offrir un verre, tu pourras en profiter pour m’expliquer pourquoi tu es ainsi. » Le coup du verre me fit sourire. Ça me faisait penser à notre rencontre. Quand il était entré dans ce bar à moitié glauque. Un endroit que j’aimais fréquenter parce qu’il était loin de la civilisation et qu’au moins, je ne connaissais personne. dis non. Il va encore te faire perdre la tête et tu vas finir dans son lit. Chose tout à fait raisonnable de la part de ma conscience. La première fois, je ne pouvais dire que je m’étais laissé emporter mais cette fois, c’était différent. « Okay. » C’était sortit du tac au tac sans que je me rende vraiment compte. Je me mordis la lèvre inférieure en m’apercevant de ce que j’avais fait. Pas la meilleure chose. Mais pourtant, je le voulais. « J’accepte ce verre mais ne va pas croire que tu as gagné. » dis-je en souriant.

« Je pourrais en dire long. Seulement, ce n’est pas des choses que je dévoile à quelqu’une que je connais à peine. Et je tiens à dire que je ne dirais pas une telle chose si ce n’était pas vrai. » Elle avait raison sur ce point. Elle ne me connaissait pas, elle n'avait donc aucune raison de me raconter des choses à son sujet. Alors pour qu'elle m'en dise plus sur elle je n'avais qu'une option. Apprendre à la connaitre, et à me faire connaitre. C'était assez évident il faut dire. « Je comprends très bien, et j'attendrais » Mais le fait qu'elle ne fuyait plus, qu'elle restait ici à parler de tout et de rien comme si nous étions des amis de longue date ou plus m'étonnait. Mais d'un autre côté ça n'avait rien de si étonnant en y réfléchissant bien. Si elle était venu dans ce cimetière c'est parce qu'elle ne trouvait pas le sommeil et s'ennuyait considérablement. Alors pourquoi rentrerait-elle chez elle? Parce que j'étais là? Elle n'était pas dure à ce point d'après moi. Et ça se confirma quand elle accepta mon invitation. « Okay. » C'est vrai que ce n'était pas très expressif comme réponse. Aucun moyen de savoir si oui ou non ma proposition lui faisait plaisir. Mais c'était tant pis, elle était d'accords était pour le moment c'était le principal. Je fus heureux lorsqu'elle enchaina un peu plus gentiment. « J’accepte ce verre mais ne va pas croire que tu as gagné. » Je dois dire que le fait qu'elle me décroche enfin un sourire me fit on ne peut plus plaisir. Depuis le temps que je l'attendais celui-là.

Je lui souris à mon tour pour lui rendre la pareille, d'un sourire sincère. Je dois bien avouer que je n'avais pas le sourire facile, je tirais la gueule souvent toute la journée et pour me faire plaisir il fallait bien s'accrocher. Enfin ça c'était surtout avant, mais quand je vois cette jeune femme, au caractère et trait si énigmatique, je ne peux m'empêcher de sourire. Plus encore en voyant le sien. Elle avait un sourire doux, le genre à vous faire fondre sur place. Mais j'étais tous de même plus fort que ça, je n'allais pas me laisser charmer avec un seul et unique sourire. Même s'il était trop tard maintenant, dès le moment où je lui avais parlé dans ce bar j'étais tombé sous son charme, et ça n'avait fait qu'empirer au fur et à mesure du temps. Elle me disait que je n'avais pas gagné pour autant. Oh mais je n'avais rien à gagner, juste du temps à ses côtés avant qu'elle ne parte comme elle l'avait fait la première fois. Sans un mot. Sans un geste. Sans la moindre explication. Et je pense que c'est ça qui avait été le plus dure. Pas le fait qu'elle parte, mais qu'elle parte en un éclair sans que je puisse la retenir. Comme une étoile filante dans le ciel que l’on n’a pas le temps de prendre en photo. Je me mis à marcher l'invitant à faire de même. Je lui donnai un léger coup d'épaule amical en souriant. « Roh c'est injuste, je ne gagne jamais. » Je ne savais pas bien ce qu'elle entendait par gagner, que je ne l'avais pas dans la poche? Ca je le savais bien, je le devinais de plus en plus en passant des minutes avec elle, peut- être bientôt des heures qui sait.

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Quand je faisais le tour de la question et essayer de trouver qui pourrait exactement me connaître. Je ne voyais personne. Certains connaissaient mon passé, très peu, mais beaucoup ignorait qui j’étais vraiment. Ils ignoraient ma chasse aux créatures. Ils ignoraient que je souffrais chaque jour. Ils ignoraient que ma vie n’était que désastre et que parfois, j’ai envie d’y mettre fin. J’ai toujours vu le suicide comme une faiblesse. Les gens préfèrent mourir plutôt que d’affronter le monde. Mais en même temps, je comprends cette réaction radicale. Quand je pense à ça, je me dis que mes parents n’auraient pas voulu une telle chose, qu’ils auraient aimé me voir heureuse et avoir une vie merveilleuse. Mais qui peut avoir une telle vie dans un monde de chaos et de destruction. Comment ? Chaque jour, on retrouve le corps d’un individu dans une ruelle seule. Ou bien c’est le traumatisme à cause d’une attaque de créatures. Le pays des Bisounours, c’est seulement pour les grands rêveurs ou les naïfs. Jamais l’univers ne pourra être tranquille. Jamais à moins qu’un jour chaque bestiole disparaisse et laisse vivre normalement l’Homme. Possible ? Non impossible. Je regarde le ciel en me disant que c’est foutu, est un crétin fini. Un travail d’enfant inachevé. Voilà ce qu’il a fait en créant des créatures. « Je comprends très bien, et j'attendrais » Qu’il dise une telle chose, me surpris. C’est bien la première fois que j’avais le droit à ce genre de remarques. Peut-être qu’il était bien plus différent qu’un autre homme. Je n’étais peut-être pas qu’un simple joujou qu’il avait eu pour une nuit. Je l’avais certainement mal jugé comme les autres. Les êtres biens étaient peut-être bien plus nombreux que ce que je pensais. Moi la fille qui voyait toujours la moitié vide d’un verre alors que je devrais voir la moitié pleine. Je n’appelle pas ça être défaitiste ou voir le pire, c’est juste une façon de voir les autres. « Certains ont entendu longtemps et n’ont jamais rien eu. » Il fallait bien que je la sorte celle-ci. Comme si j’essayais à nouveau de l’éloigner de moi. J’attire puis je repousse. Comme la fille qui ne sait pas ce qu’elle veut. Il aurait fallut que je parte pour éviter de lui donner de faux espoir. Et non. Je me trouvais là à le regarder et en me rendant compte qu’il avait ce charme fou que je n’avais pas attention la première fois.

J’avais accepté sa demande, je ne pouvais plus faire marche arrière. Je devais me lancer dans la fosse aux lions. Je n’avais pas idée du chemin sur lequel je me dirigeais avec lui. Pour une fois, j’allais me lancer. Faire quelque chose d’encenser et faire un bis avec un homme. Un bis différent mais un bis quand même. Car d’habitude, c’est bye bye et à jamais. Un léger coup d’épaule amical. Le genre de geste que je fais avec Lukàs quand je le fais chier. Le genre de choses que je n’aurais pas fait avec lui. Pourtant, ça me dérangeait pas le moins du monde. « Roh c'est injuste, je ne gagne jamais. » qu’est-ce qu’il fallait pour que quelqu’un gagne avec moi ? Aucune idée. Parce que ça n’était jamais arrivé. Je ne suis jamais tombé amoureuse de quelqu’un. Jamais. Never. Je n’ai aucune idée de comment on peut savoir tout ça, comment ça se passe. Et dans quel état on se trouve. En même temps, je ne sais pas si j’arriverais à faire confiance en un homme avec Viktor. « Comme on dit, malheureux au jeu, heureux dans la vie. » C’était vraiment moi qui venait de dire une telle bêtise. Je disais vraiment n’importe quoi. Jezabel, tu deviens idiote ma pauvre. Bon, essayons de trouver un autre truc pour éviter de s’attarder trop sur cette phrase de bonne femme. « Qu’est-ce qui te pousserais à attendre. Regarde-toi, tu ne dois pas avoir de mal à trouver une fille. » et je ne parlais pas de sa demeure. Il avait le genre de logement que j’avais en Russie. Le truc hyper grand et sophistiqué qu’on a en héritage de sa famille.

Je n'avais pas besoin de me forcer à sourire avec elle, ça venait naturellement. A cet instant précis je me sentais... humain. Chose qui je dois l'avouer ne s'était pas produit depuis un bon moment. Depuis ma transformation je pense. Un jour horrible dont je me souviendrais toute ma vie, qui aurait pu croire que mon ancienne addiction à la gente féminine aurait pu me le faire payer à ce point? Je n'avais tout de même pas mérité une telle chose même si il est vrai que je n'étais pas l'homme le plus agréable que la terre ait connu à cette époque. Le châtiment est-il à la hauteur du crime, la réponse était non bien évidemment. Depuis j'étais un être qui devrait être dépourvu de toute émotion et sensation. Et pourtant quand je la regardais, je me disais que j'en été encore capable. Tout n'était pas perdu pour moi, j'avais encore une chance d'être heureux même si je ne vieillissais plus et pour moi les enfants c'était niet. Parfois je me disais que j'aurais été mieux mort, mais cela m'aurais enlevé pas mal de moment assez agréable que j'ai pu vivre dans ma vie de vampire. Je faisais tout pour, pour pouvoir être fier. Pouvoir me dire qu'il y avait bien pire que moi sur cette planète bleu. Pouvoir me prouver à moi même que même si ma nature disait le contraire, au fond je n'étais pas un monstre. Bien que je l'aie été pendant pas mal de temps je dois bien l'avouer.

Nous marchions toujours lorsque sa voix me sortit de mes songes. « Certains ont entendu longtemps et n’ont jamais rien eu. » Je ne savais pas comment je devais prendre ça. Comme une mise en garde, pour me dire que je perdais mon temps? Ou alors comme une confession, sa manière de dire que jusqu'ici elle n'avait pas eu de chance côté homme. Je décidais de ne prendre aucune des deux options, juste comme une révélation lâché au hasard. Je ralentis légèrement avant de lui répondre le plus simplement possible sans lâcher le sourire que mes lèvres avaient adopté dès le début. « J'ai l'éternité devant moi, ça ne me gêne pas d'attendre, même si ça ne débouche sur rien. Et qui ne tente rien n'a rien. » Je perdis le sourire immédiatement en pensant à ce que je venais de dire "l'éternité devant moi"... Mais quel con. Mais après tout je n'avais pas à m'inquiéter. Elle n'était qu'une humaine, alors elle ne relèverait sûrement pas la gaffe que je venais de faire. Heureusement pour moi sinon j'aurais été fichue. Je ne savais pas comment rattraper le coup alors je me contentai de continuer ma route sans un mot. « Comme on dit, malheureux au jeu, heureux dans la vie. » Je ne pus m'empêcher de sourire une nouvelle fois en entendant ça. Elle n'avait pas tort, sauf que ça ne me correspondait pas malheureusement. Je me mis à secouai doucement la tête de gauche à droite d'un signe négatif. « J'aimerais que tu ais raison crois-moi. »

« Qu’est-ce qui te pousserais à attendre. Regarde-toi, tu ne dois pas avoir de mal à trouver une fille. » Je jetai un coup d'œil vers elle pour la regarder. Apparemment elle ne me trouvait pas déplaisant à regarder c'était déjà bien. Haussant simplement les épaules je lui donnai une réponse franche et sincère. « Ce n'est pas juste une fille que je veux, c'est une fille qui sort du commun. Une fille qui n'a pas peur de ses différences et peut en être fier. Une fille comme toi quoi. » Nous arrivâmes devant ma voiture qui n'avait évidemment pas bougé depuis que je m'étais garé pour rejoindre le cimetière à pied à même pas un kilomètre. Ouvrant la porte passagère, je posais mes mains au-dessus en attendant qu'elle monte.

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Savoir lire sur un visage. Savoir repérer les anomalies. Etre prêt à toutes éventualités. Etre sur la défensive… et blabla. Des phrases qui jouaient tels des flashes dans ma tête. Des phrases qui étaient le maitre mot de moi et de ma fonction de membre de l’organisation. On nous apprenait à être où personne nous attendait. A déceler la moindre anomalie chez une personne pour être en mesure de dire si elle est dangereuse. Tout monstre est dangereux. Pourtant nos rangs n’étaient remplit d’humains mais pas seulement. Des créatures. Ils arpentaient les couloirs afin de nous aider. Pourtant, je ne voyais toujours le mauvais en eux. Comment pouvaient-ils changer de camps et détruire les leurs. Il est vrai qu’on peut protéger ce qu’on aime et qu’eux, c’est cette chère planète. Mais au moins de renier son espèce bizarre. « J'ai l'éternité devant moi, ça ne me gêne pas d'attendre, même si ça ne débouche sur rien. Et qui ne tente rien n'a rien. » C’est moi où j’avais entendu le mot « éternité » sortir de sa bouche. J’avais beau refaire la phrase dans ma tête, il l’avait bien dit. Personne ne disait ça. Généralement, on dit qu’on a toute la vie devant soi. Mais jamais l’éternité parce que personne ne l’a. Personne à part certains. Premier signe avec le sang. Puis voilà qu’il disait le mot éternité. Deux signes qui me mettaient de plus en plus le doute sur sa vraie nature. Et si c’était un vampire. Si depuis ce temps, j’étais entrain de parler à un sale suceur de sang. Non impossible. Ils n’étaient pas gentils, ils n’étaient pas ainsi. Des tueurs. Voilà ce qu’ils sont. Il ne peut pas en être un. Il m’aurait déjà liquidé pour pouvoir me transpercer le cou afin de boire l’essence de mon être. Peut-être que ce n’était qu’une coïncidence parmi tant d’autres. « C’est moi ou tu as sortit le mot éternité. Je ne connais personne ayant de tels pouvoirs. » mentis-je calmement et en souriant. Jouée à l’innocente enfant, juste pour apprendre plus. ainsi, j’allais passer pour une simple humaine qui ne connaissait rien aux monstres sous le lit et qui se contentait d’avoir une vie simple. Foutaise, bien sûr.

« J'aimerais que tu ais raison crois-moi. » Parfaitement raison avec lui. Et ce n’était pas du tout pour moi aussi. Je ne jouais jamais pourtant ma vie était loin d’être rose. A croire que certains trucs ne sont qu’un reflet de rêverie pour ceux qui ne croient en rien. Beaucoup plus de gens serait heureux si on prenait en compte ça. Parce qu’au final, combien de personnes gagne aux jeux. Très peu. Pourtant, il y a beaucoup plus de personnes malheureuses que d’heureux. Je ne pouvais pas dire qu’il était horrible et repoussant. J’avais tout de même passé une nuit avec lui. Signe que physiquement, il m’avait tapé dans l’œil. Je ne suis pas au bord au gouffre prête à me taper le premier type même s’il est horrible. J’ai mes principes quand même. Seulement, j’avais beau vouloir m’éloigner de lui, je voulais en savoir plus sur son « attachement » à ma personne. Savoir ce qui le poussait à rester à côté de moi en marchant alors que je lui donne toutes les cartes pour prendre ses jambes à son cou et mettre le grappin sur une autre femme. « Ce n'est pas juste une fille que je veux, c'est une fille qui sort du commun. Une fille qui n'a pas peur de ses différences et peut en être fier. Une fille comme toi quoi.. » Une fille comme moi. Houlà, j’ai l’impression d’être l’ange qu’on attend du ciel. Je ne sors pas du commun. Je suis franche. Je n’ai pas peur des différences. Peut-être. C’est juste que je ne me fais pas marcher sur les pieds et que je ne veux pas être le genre de filles qu’on ne voit qu’à travers un mari. « Comme moi. Je crois que tu t’es cogné sur un rocher ou tu as un sérieux problème. Ou alors tu me fais le coup de la drague. » Je me mis à rire en baissant la tête pour monter dans sa voiture. Une voiture que je connaissais parfaitement. Sortant mon pied, je bloquais la porte avant qu’il ne la referme pas tout de suite. « Tu me fais pas le coup de m’emmener chez toi ? »

Une fois de plus j'avais fait une bourde, contrairement à ce que je pensais elle l'avait bel et bien relevé. « C’est moi ou tu as sortit le mot éternité. Je ne connais personne ayant de tels pouvoirs.» Je n'avais pas grand-chose à dire pour ma défense, mais mon cerveau cherchait à fond, il était même en ébullition tellement il tournait de plein régime. Je me rattrapais donc comme je le pouvais, comme n'importe quel vampire ferait pour ne pas être démasqué. Ma nature me gâchait vraiment la vie en fin de compte. « J'ai dit éternité comme j'aurais pu dire toute ma vie, jusqu'à ma mort, enfin... tu vois le truc quoi. » J'espérais qu'elle voyait le truc en tout cas, mais ce n'était pas normal qu'elle revienne sur ce mot comme s'il était important pour elle aussi, aucune humaine ne se serait soucié de ca d'après moi. Apparemment j'avais bien plus à apprendre sur elle que je me l'étais imaginé. Avec un peu, ou beaucoup de chance, ça passerait comme une lettre à la poste et elle ne s'attarderait pas là-dessus. « Comme moi. Je crois que tu t’es cogné sur un rocher ou tu as un sérieux problème. Ou alors tu me fais le coup de la drague. » Je gardais la porte entre mes mains en la regardant monter, ce fut une fois qu'elle fut bien installé que je lui répondis avec un léger sourire au coin des lèvres. «J'ai un sérieux problème et ce n'est un secret pour personne, et j'ai arrêté de te draguer après le premier râteau que tu m'as mis t'en fais pas. »

C'était totalement faux, je n'avais pas abandonné, la preuve j'étais allé la chercher en voiture et l'avait ramené chez moi. Ce n'était pas mon genre de m'avouer vaincu et ce jour-là j'en avais fait la preuve. « Enfin... en partit » Je lui adressais un beau sourire, à la fois gêné et sincère dans mes propos. Car oui cette fois ci c'était la vérité et je n'avais rien à gagner de lui cacher. J'allais refermer la porte quand elle mit son pied devant avant que j'en eu le temps. « Tu me fais pas le coup de m’emmener chez toi ? » Je lâchais la porte en la regardant sans lâcher mon sourire. « Ce n’est pas mon genre de faire ça. » Evidemment je disais ca car je lui avais déjà fait le coup dans le passé, et ça avait marché puisque nous avions passé une belle nuit ensemble. Levant la main droite en l'air je déclarais d'un ton solennel comme si je m'adressais à une assembler. « Je promais de ne pas t'emmener chez moi sans que tu me le demandes » J'attendis qu'elle enlevé son pied en rebaissant la main. « Mademoiselle est-elle satisfaite? »

I don’t feel anything, I am not able to love anyone.

« J'ai dit éternité comme j'aurais pu dire toute ma vie, jusqu'à ma mort, enfin... tu vois le truc quoi.» l’éternité. Ce mot traversant les siècles avec des personnes qui chaque fois essayait d’en acquérir les fondements. Et en toute logique, les humains sont de la sorte. Ils veulent toujours vivre plus, avoir plus sans se rendre compte qu’ils ont tous autours d’eux. Ne pas se soucier des secondes, des minutes ou bien des heures. « Oui je vois bien. Et je dois dire que c’est une étrange façon de voir les choses. Très peu considère leurs vies comme une éternité. » il était peut-être différent des autres et ce qu’il voyait, c’était le meilleur. Une existence humaine, ça dure quoi. Quatre vingt ans ou un peu plus. C’est long, très long. On peut faire des tonnes choses, pas tout mais un paquet. Pour ma part, je n’aurais jamais le temps de faire tout ce que je veux. Pour que ça soit le cas, il me faudrait des années, des années et encore des années. « J'ai un sérieux problème et ce n'est un secret pour personne, et j'ai arrêté de te draguer après le premier râteau que tu m'as mis t'en fais pas. » Il n’avait pas parlé avant que je m’installe à l’intérieur de la voiture. Un secret pour personne, c’était vite dit étant donné que c’était un secret pour moi. Et oui, on peut dire que je n’étais pas allé de main morte en l’envoyant balader. Je me mis à rire en attendant ceci. Comme s’il disait la vérité en évoquant le fait qu’il avait arrêté de me draguer. Le coup de la voiture n’était pour moi qu’un truc de dragueur. Je ne dis rien sachant pertinemment qu’il disait cela juste pour plaisanter avec son sourire. Un sourire qu’il avait sur le visage depuis le début pratiquement.

«Enfin... en partit » Oh moins il était raisonnable. Et ne partait pas dans le mensonge. La sincérité, un bon point pour lui. « C’est bien ce qui me semblait. Tu n’es pas du genre à lâcher pourtant tu as tout en main pour le faire. Tu as eu ce que tu voulais la première. » je suis bizarre, c’est ça. Pourquoi je fais ça. Pourquoi j’essaye de comprendre le tout. Mais aussi pourquoi il s’attache comme ça. Pourquoi je l’ai croisé aujourd’hui. Les choses sont si simples avec les autres. Une nuit, un départ et puis plus rien. Pas de paroles. Pas de prénoms. Seulement, un moment passait avec un homme qui m’apporte un instant de bonheur. Bonheur, un peu trop important comme moi. Plaisir suffirait amplement. Mon pied retenant la porte, j’attendais une réponse. J’avais préféré la sortir à ce moment précis afin de ne pas être pris au piège quand la porte se refermera. « Ce n’est pas mon genre de faire ça. » j’avais jamais eu affaire à la technique du « je te ramène chez moi » mais en faites non. Avec lui, il fallait s’entendre à tout. Et en même temps, au moins, il faisait dans l’originalité par rapport aux hommes qui sortaient des phrases stupides qu’on retrouve à tout bout de champs. « Je promet de ne pas t'emmener chez moi sans que tu me le demandes» Et bien, il faudrait mieux pour lui qu’il mette sa ceinture et qu’il prenne conscience que ça n’arriverait pas deux fois de suite. Il avait déjà eu la chance de m’avoir une nuit entière alors une deuxième, non. « Mademoiselle est-elle satisfaite?» Je retirais mon pieds et le mit à l’intérieur de la voiture. « Mademoiselle est contente de cette réponse. » J’attendais qu’il rentre dans la voiture et qu’il se place derrière le volant pour me tourner vers lui. Je le regardais droit dans les yeux. Je divaguais et je crois bien que pendant quelques secondes, je m’y suis perdu. « Et si je te disais que je préfère aller chez toi. » Lunatique. Un coup, je l’envoie balader et puis là, je lui sors le coup de « je préfére aller toi ». En faites, je ne faisais pas ça parce que j’en avais envie. J’avais un plan derrière la tête et le coup de l’éternité et de la phobie du sang, avait mis mon cerveau en route. En allant dans son repaire, je pourrais parfaitement connaître la réalité des choses. Et puis, s’il s’avérait qu’il était l’un d’eux. Ça serait bien plus simple d’en venir à bout que dans un bar. Mais serais-je capable de le faire. Serais-je capable de me regarder en face en sachant que j’avais peut-être couché avec un vampire. Jamais une seule seconde, je n’aurais imaginé qu’il puisse être si difficile d’être dans l’organisation. Pour une fois que j’allais laisser un truc tout à fait banale se produire, mon cerveau se mettait en route en mode organisation.

« Oui je vois bien. Et je dois dire que c’est une étrange façon de voir les choses. Très peu considère leurs vies comme une éternité. » Très peu sauf les vampires qui ont en effet l'éternité devant eux. Tout comme moi. Il est vrai que cela faisait pas mal de temps l'éternité, j'avais vu les générations grandir, les humains évoluer au fur et à mesure. Mais ils n'avaient pas changé tant que ça, c'est la technologie qui avait évolué. « C’est bien ce qui me semblait. Tu n’es pas du genre à lâcher pourtant tu as tout en main pour le faire. Tu as eu ce que tu voulais la première. » Il est vrai que j'étais arrivé à la ramener chez moi et même plus. Mais ce n'était pas juste ce que je voulais, je voulais plus. Pas qu'une simple nuit, plusieurs ou même d'autre jours. « Je sais, je dois pas être normal. » Je continuais de la regarder un instant avant de reporter mon attention sur son pied. Elle l'enleva enfin afin de le mettre à l'intérieur de la voiture, je pus enfin refermer la porte. « Mademoiselle est contente de cette réponse. » Je fis le tour de la voiture avant de m'installer derrière le volant. Je bouclai ma ceinture avant de poser mes mains sur le volant. Je sais que je n'avais pas besoin de ceinture de sécurité mais tous les humains l'a mettaient. Ça serait louche que je m'en passe. « Et si je te disais que je préfère aller chez toi. » Je l'observais un moment afin de voir si c'était une blague ou non, apparemment elle disait vrai. Je fronçais les sourcils sans la lâcher des yeux. « Je te répondrais que j'ai du mal à te comprendre, mais soit. »

Je démarrais rapidement avant de m'engager sur la route. Il est vrai que je ne l'a comprenais pas, j'y arrivais pourtant avec tout le monde. En à peine un regard je pouvais lire dans la tête des gens comme dans des livres ouvert. Mais avec elle, le livre était scellé, impossible à ouvrir et à lire. « Je peux savoir ce qui t'a fait changer d'avis d'un seul coup? Je sais que je suis irrésistible mais quand même. » Evidemment ce que je disais n'était pas sincère, je disais ça pour plaisanter une nouvelle fois. Je n'avais même pas sourit après cette phrase tellement je n'y croyais pas. Même si je dois avouer que c’était un peu vrai, un peu. J'étais bien trop préoccupé par ce changement soudain d'idée pour sourire. Si elle voulait venir chez moi c'est sûrement qu'il y avait une raison, elle avait sûrement une idée derrière la tête non? Mais pourquoi en aurait-elle une, elle n'était qu'une humaine après tout. Ou alors non, peut-être qu'elle était au courant de l'existence des vampires et qu'elle se méfiait de moi. Mais d'un autre côté personne ne voudrait aller chez un vampire, personne saine d'esprit. Je devais me faire des films encore une fois, j'étais beaucoup trop parano parfois.

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Qui pouvait savoir si une personne était normale ou pas. Je ne parle pas de personnes atteintes de maladies neurologiques ou autres. De ce côté, on peut savoir si elles ont un problème ou non. Je ne parle plus de réactions, de fonctionnement… « Je sais, je dois pas être normal.» C’est vrai qu’en disant ce mot, il avait fait naitre en moi la curiosité. S’il était un vampire, il aurait mieux dû faire attention à ses propos. En même temps, ce n’était pas marqué sur mon front que je les chassais. Et fort heureusement. La surprise était bien meilleure quand on a affaire à un vampire. Sans ça, on aurait toujours des chances de ne jamais les avoir. Surtout que les vampires n’étaient pas vraiment comme on le racontait dans les livres pour adolescentes. Pas de pieux dans le cœur. Le soleil ne leur fait rien à part qu’il ne l’aime pas trop. Ils n’ont pas seulement de petites canines qui poussent mais une multitude comme une seconde mâchoire. Et il ne suffit pas de se faire mordre pour devenir l’un d’eux. C’est bien plus complexe. Heureusement que ce n’était pas ainsi sinon on aurait le droit qu’à des vampires tout droit sortit d’une agence de mannequin. « Je ne dirais pas que c’est une anormalité. Juste que c’est une originalité. Un truc qui te différencie des autres. » paraître humain et sans connaissance du surnaturel. Certains auraient surement opté pour la franchise et demandait du tac au tac s’il était un vampire ou du moins en faire l’illusion. Chose que je ne faisais jamais. Si l’un d’entre eux découvrait nos connaissances, ça se répandait comme une trainée de poudre. Après nous serions comme les vieux films de western sur des affiches avec nos têtes et un énorme wanted suivit d’une somme. « Je te répondrais que j'ai du mal à te comprendre, mais soit. » tout le monde avait du mal à me répondre que ce soit à l’université ou bien à l’organisation. J’étais le genre de filles qu’on connaît à peine et dont on ne se souvient pratiquement pas de son prénom. En même temps, certains s’en souviennent seulement parce que j’ai cet accent russe qui n’est pas vraiment partit. Après six ans à Baltimore, je garde toujours ce petit truc qui fait que je ne peux pas vraiment cacher d’où je viens. De toute façon, je ne renie aucunement mes origines, j’en suis même très fière. Et je tiens à préciser que je suis peut-être russe mais je ne viens pas d’une famille de mafieux. Mon père avait un boulot de PDG d’entreprise très respectable et ma mère une organisatrice d’événement formidable. « Il ne faut mieux pas essayer de me comprendre. »

Je fis glisser mes mains dans les poches de ma veste après avoir attacher ma ceinture. Et non, je suis quelqu’un de responsable et je n’ai pas envie de finir dans le pare-brise si on a un accident. Je regardé la route dans un silence total. Il n’avait posé aucune question concernant mon envie d’aller chez lui. Bizarre. Etrange. Rien ne devait lui paraître suspect par rapport à mon changement de comportement. Qui aurait cru que ça n’allait pas durer. « Je peux savoir ce qui t'a fait changer d'avis d'un seul coup? Je sais que je suis irrésistible mais quand même. » et pouf, la question qui devait arriver. Cependant, j’avais déjà réfléchit à ce que j’allais dire. Préparant avec exactitude ce que j’allais énoncer pour justifier mon envie d’aller dans sa demeure. Et puis, la moitié n’était pas un mensonge. « Je n’ai pas très envie d’aller dans un bar. Ça va être braillant et je ne pense pas être d’humeur à entendre des ivrognes rires et parler fort. » J’étais venu au cimetière pour le calme qui se dégageait du lieu et de la sérénité. Quand j’avais besoin de contact et de vacarme, je filais tout droit vers le bar où je l’avais rencontré. Le bar dont j’étais l’habituée. Le patron commençait à me connaître parce que chaque fois que je finissais une mission, j’y allais pour me décontracter en buvant un verre toujours au comptoir. « Mais si ça te dérange, chose que je comprendrais parfaitement, je me ferais à l’idée du bar. » deuxième petite phrase pour montrer que je ne voulais pas le pousser. Que finalement, ça n’avait aucune importance à mes yeux. Ou du moins, ce que je voulais faire croire. J’espérais qu’il ne dise pas que lui préférait aller dans un bar. Là, j’aurais manqué mon coup et je n’aurais pas de réponses à mes questions.

« Je ne dirais pas que c’est une anormalité. Juste que c’est une originalité. Un truc qui te différencie des autres. » J'avais bien envie de lui dire qu'il n'y avait pas que ça qui me différencier des autres. Mais lui dire lui avouerait immédiatement ma véritable nature, et ça je ne le voulais sous aucun prétexte. Ce serait vraiment dommage, elle me fuirait illico et je n'en avais pas envie. Elle me plaisait. « Et c'est une bonne chose j'imagine. » Je continuais de conduire toujours à la même vitesse. Il n'y avait pas grand monde sur la route, la circulation était donc dégagé et agréable. Pas de bouchon, heureusement. « Je n’ai pas très envie d’aller dans un bar. Ça va être braillant et je ne pense pas être d’humeur à entendre des ivrognes rires et parler fort. » Elle n'avait pas tort, les bars étaient des lieux on ne peut plus bruyant. Surtout pour un vampire qui avait l'ouïe bien plus développé que les humains. « Mais si ça te dérange, chose que je comprendrais parfaitement, je me ferais à l’idée du bar. » Je secouai la tête lentement pour lui dire le contraire, ça ne me gênait pas. Juste que ça m'intriguait, elle qui était bien distante et intouchable, me demandait maintenant de l'emmener chez moi. Je sais que je suis parfois parano, mais tout de même c'est un peu louche vous ne croyez pas?

Je gardais les yeux fixé sur la route, même si je n'en avais pas vraiment besoin pour conduire, depuis l'invention de la voiture je le faisais et je pouvais diriger une voiture même les yeux fermé. «Non ça ne me dérange en rien, allons chez moi.» J'avais envie d'arrêter la voiture et de lui demander la vrai raison de ce changement soudain, mais si elle me disait la vérité, alors mon comportement paraitrait suspect. Je ne pouvais donc pas le faire. Je garais la voiture devant chez moi avant de la regarder en déverrouillant les portes. Ouvrant la porte je me hissai hors de la voiture. Faisant le tour je lui ouvris la porte tel un vrai gentleman tout en la fixant. Il ne faisait pas chaud, le vent s'était levé, c'était une nuit bien fraiche. Je marchais devant en lui faisant signe de me suivre. «Aller viens avant de te transformer en stalagmite. »

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« Et c'est une bonne chose j'imagine. » Je dirais que ça dépend. L'originalité peut faire peur. Quand quelque chose est différent de nouveau, notre première réaction est de le fuir et d'en avoir peur. Chose qui se passe avec les créatures. Parfois, c'est la meilleure chose à faire parce que l'originalité est néfaste, et n'apporte que malheurs. cependant parfois, c'est l'inverse. quand on parle du monde des ténèbres, mieux vaut opter pour la solution. la fuite. les fréquenter n'est jamais la bonne chose à faire. peut-être qu'ils ne feront pas de mal mais la tentation du sang, de la chaire fraîche ou de cruauté, est toujours constante. Ils sont nés pour ça et mourront en continuant d'être ainsi. « Tout dépend pour qui. » Ma phrase avait un double sens. à condition bien sûr qu'il comprenne où je voulais en venir. Je déteste les créatures et en quelque sorte, ça voulait le dire. mais ça, moi seule le comprenait. ma haine pour les créatures, et plus particulièrement, les vampires vient de mon passé. comment aimer des êtres qui ont détruit ma vie et qui m'ont enlevé les personnes que j'aimais le plus : mes parents. Mes parents étaient toute ma vie. Je rêvais d'avoir la même carrière que mon père et d'avoir le même charisme et la même présence que ma mère. Ils étaient la perfection incarnée. et je n'étais pas la seule à le dire à l'époque. tout Moscou voyait notre famille comme la famille qu'on rêve d'avoir. en y repensant, j'aurais préféré avoir une famille pauvre ou moyenne mais en vie, plutôt que de vivre dans le luxe et de les perdre. c'est sûr que c'est dans l'ordre des choses. les parents meurent avant leurs enfants. mais mourir si jeune, non je ne l'accepte pas. c'est pour cela que quand le meurtrier ou la meurtrière de mes enfants se tiendra en face de moi. je ne ferais pas de cadeau et je trancherais sa tête en la regardant droit dans les yeux et en lui montrant qu'au final, les gentils gagnent tout le temps.

« Non ça ne me dérange en rien, allons chez moi. » Je me rappelais très vaguement de la route. d'une parce que la première fois que j'étais venu, il faisait complètement noire et de deux, parce que j'avais tout pour rien retenir persuader que je ne reviendrais jamais. ne jamais dire jamais. ce qui est totalement vrai aujourd'hui. le silence fut de mise pendant ce trajet. je ne disais rien et lui n'ont plus. Il coupa le moteur lorsqu'on arriva devant l'immense demeure. comme il l'avait fait au départ, il vint m'ouvrir la porte. le truc que je détestais le plus. je détestais ça parce que j'avais l'impression d'être une idiote qui ne sait pas ouvrir la porte. je ne dis rien préférant le laissant faire si ça lui plaisait. Je ne pu m'empêcher de regarder la demeure avec une mélancolie. elle me rappelait vraiment ma maison de Russie. « Aller viens avant de te transformer en stalagmite.» S'il n'avait pas parlé, je serais resté encore un bon bout de temps comme ça. par contre, le froid ne me faisait aucun effet. l'habitude du grand froid. petite, je m'amusais à marcher pied nus dans le neige et adolescente, c'est en mini-jupe et dos-nu que je devais arpenté le froid. j'étais paré contre ça bien que je l'aimais toujours guère. et que je préférais largement le temps de Baltimore que de Moscou. « Oulà, il m'en faut beaucoup plus. C'est rien comparé à la Russie. » dis-je avant de le rejoindre. on peut dire que je l'avais un peu renseigner sur moi mais en même temps, tout le monde pouvait se douter de ma provenance. je l'avais sur le bout de la langue avec mon accent.

« Tout dépend pour qui. » Je pris cette phrase comme un coup de poing en pleine figure. Elle était bourré de sous-entendu et je l’avais bien comprit. « Tu crois pas si bien dire » Ca ne servait à rien que je me cache, j’avais bien comprit qu’elle m’avait démasqué. Bien sûr je n’en été pas certains. « Oulà, il m'en faut beaucoup plus. C'est rien comparé à la Russie. » Comme je l’avais pensé, elle venait de Russie. Il est vrai que c’était un pays bien froid, durant toutes ces années j’avais eu le temps de voyager et de visiter la plupart des pays du monde. La Russie était un très beau pays avec une belle langue également. Avançant encore vers la demeure je m’arrêtais pour ouvrir la porte. J’entrai avant de refermer la porte derrière nous. Il faisait déjà bien chaud dans la résidence. Allumant la lumière je regardais la jeune femme derrière moi qui regardait autour d’elle comme si elle cherchait quelque chose.

Allant dans la cuisine je servis deux verres avant de revenir pour lui en tendre un. Une fois ceci fait je bus une gorgé. Je posai ensuite mon verre d’une seul et unique gorgé avant de reporter mon attention sur elle. « Maintenant dis-moi, pour quelle raison as-tu voulu venir ici ? » J’étais maintenant certains qu’elle n’avait pas dit la vérité au départ, elle voulait venir pour une autre raison. Dans l’intention de se retrouver seul avec moi, mais je me doutais bien que ce n’était pas pour qu’on repasse une nuit ensemble. Mais alors pourquoi exactement. Elle était une énigme à elle seule, trop difficile à déchiffrer à mon gout. Je n’aimais pas me diriger vers un territoire inconnu. « Et la vérité si possible. » Je croisais mes bras sur mon torse en l’observant, j’attendais sa réponse.

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La plupart du temps, lorsque je dis quelque chose, je fais en sorte de mettre un bon paquet de choses derrière. Des sortes d’énigmes à elles seules. Comme si je voulais faire passer un message sans forçant le dire simplement et directement. Je dois avouer que je ne suis pas comme ça avec tout le monde. Mais avec lui, je ne sais pas. C’est comme si j’avais envie de dire quelque chose et qu’en même temps, j’avais peur de savoir la vérité et me retrouvait sur le coup à vouloir retourner en arrière. « Tu crois pas si bien dire. » La nuit est tellement un moment magique. Quand on voit ses étoiles perdus dans le ciel. J’aime les contempler et me dire que certaines choses restent belles quoiqu’il arrive. De n’importe où on se trouve, elles seront là à nous admirer de leur nid douillet. Elles sont là pour nous rappeler que nous ne sommes pas seuls, qu’il y a toujours un élément qui ne changera pas et qui fera qu’on se sente un peu chez soi. Et quand je le regarde là, mon esprit essaye de vouloir se rappeler si j’arrive à distinguer les mêmes qu’avant. Ce ciel étoilé me faisait légèrement divaguer mais je le suivais tout de même. Passant le seuil, mes yeux restaient suspendus au lieu. C’est vrai que ce n’était pas la première fois. Pourtant je n’avais pas vraiment fait attention aux détails. Mon œil était bien plus précis et plus minutieux. Je retirais tranquillement ma veste que je déposais dans un coin. Il avait disparu quelques instants. J’en profitais pour admirer la décoration, voir si je voyais des photos ou le moindre indice qui me laisserait supposer qu’il n’avait rien d’humain. Mes doigts effleuraient les meubles. Ma tête tournait de gauche à droit. Je cherchais dans ce tumulte de choses sans forcement trouver quelque chose qui répondrait à ma principale question. Il revint avec deux verres dont un qu’il me tendit. Je portais le verre à mes lèvres et les trempaient légèrement dans le liquide. « Maintenant dis-moi, pour quelle raison as-tu voulu venir ici ? » La question arriva comme un couteau en plein cœur. Elle était soudaine et elle n’avait rien de comique. A aucun moment, il ne devait se douter de ma « profession » et je devais tout mettre en place pour qu’il ne pose plus la question de ma venue chez lui. Je réfléchissais à la recherche de l’excuse parfaite, du mensonge parfait. Cependant, cette fois-ci, ça ne semblait pas venir comme les autres fois. « Et la vérité si possible. » C’est qu’il avait réussi à déceler mon changement en voulant la vérité. Ça fit tilt dans ma tête. Ce que j’allais faire n’était guère raisonnable cependant je devais faire taire les soupçons et lui enlevait des idées de la tête.

Ces bras croisaient sur son torse, il attendait la réponse. Je déposais mon verre sur le meuble le plus près de ma main. Puis un pas lent et calme, je m’avançais vers lui. Nous étions seulement à quelques millimètres l’un de l’autre. Je le regardais droit dans les yeux en faisant naitre en moi cette petite étincelle. J’avais peur. J’avais peur de me perdre à mon propre jeu. Je ne devrais pas agir de la sorte surtout quand les choses à l’intérieur de vous sont dans un état aussi spéciale que ça. Replaçant une mèche de mes cheveux, je ne cessais de le regarder. Me rapprochant encore de lui, je vins plaquer ma bouche près de son oreille. « C’est parce que j’ai envie d’autre chose que d’un verre. » dis-je d’un murmure et d’une voix pleine de sous-entendu. Il allait surement être surprise de cette phrase vu la façon dont j’avais réagit la dernière fois. Un homme reste un homme. Et lorsque la tentation est trop grande, il n’arrive plus à lutter. Il me suffisait de le faire craquer et là, j’aurais peut-être les cartes en mains pour savoir ce que je veux. Attrapant de nouveau mon verre, je le bus d’une traite. Ça allait me donner le courage de jouer à ce genre de filles. Ce n’était vraiment pas mon genre. Au point que je n’avais aucune idée de quel chemin, je devais arpenter. Mon verre vide, je le reposais. Passant ma main dans ma nuque, je la massais légèrement. Reportant mon attention sur lui, je me glissais derrière lui. « Et si on faisait quelque chose de bien plus drôle. » lâchais-je en posant mes mains dans son dos. Je les fis glisser jusqu’au milieu de son dos avant de les retirer.

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Cette petite voix dans ma tête ne cessait de sortir l’alarme rouge. Elle me disait que je prenais le mauvais chemin que je fonçais tout droit dans le mur. Mais rien ne me disait que c’est ce qui allait se passer. Si ça trouve, il n’était qu’un humain comme les autres et que je n’avais rien à craindre. Et si c’était un vampire, j’aurais fait quelque chose qui est interdit par l’organisation et en même temps, j’aurais à l’opposé de mes principes. C’était le grand bazar dans mon esprit et je n’arrivais pas vraiment à comprendre pourquoi c’était ainsi. Lorsque je sentis sa main se plaquer dans mon dos et faire en sorte qu’on soit proche. Un léger frisson parcouru mon corps. Un seul geste et voilà que je me sentais totalement différente. Ça faisait naitre en moi un torrent de trucs indescriptibles. Il fallait que je me ressaisisse et agisse en fonction de ce que je voulais découvrir. Mais voilà que ses mains descendent et que son regard se fond dans le mien. Peut-être que ma conscience avait raison et que j’allais perdre pied et ne pas arrivait à contrôler la situation. « Comme jouer au scrabble ?» un sourire se dessina sur mon visage. Mon plan avait marché, il avait laissé ses soupçons loin derrière lui pour reprendre son humeur. J’étais trop cruel de faire une telle chose, de jouer avec le fait que je lui plaisais et qu’une nuit lui avait pas suffit. « Trop ennuyant. » rigolais-je. On peut dire qu’il avait suffit de quelques mots avec une précision parfaite pour le rendre à ma merci. Parce que c’est ce qui allait être le temps que j’arrive à découvrir ce que je voulais. Sentant ses lèvres contre mon cou, je fermais mes yeux et laissais ma tête partir à l’arrière. Ma main glissa dans ses cheveux alors que j’aurais dû en profiter pour regarder autours de moi et essayer de voir si je n’avais pas manqué quelque chose quand il était partit à la cuisine. Je serrais ses cheveux entre mes doigts puis les lâchais quand je sentis qu’il redressait la tête.

« Alors je ne vais pas m’en plaindre. » ses lèvres délicates sur les miennes ne faisait que monter la température d’un cran. C’est moi qui mis fin au baiser et qui le fit reculer de moi. C’est ma tête qui avait repris le contrôle et qui c’était rendu compte que c’était entrain de faire n’importe. Le regardant droit dans les yeux, j’essayais de faire en sorte que mon cœur arrête de battre la chamade. « On devrait peut-être… » lâchais-je en passant ma langue sur mes lèvres. Seulement, je ne pus finir ma phrase car tout ce que je voulais à ce moment précis, c’était lui. L’avoir tout contre moi avait fait en sorte que j’en redemande et que je ne puisse résister à la tentation de le sentir près de moi. Je le regardais essayant de comprendre pourquoi j’agissais de la sorte avec lui. Je ne pouvais pas renier le fait qu’il était à tomber, qu’il avait un charme fou et un corps de dieu grec. Seulement, c’était plus que ça. Il avait ce truc qui faisait emballer mon cœur, qui me faisait frissonner, qui faisait naitre la tentation en moi. Est-ce sa façon de ne rien lâcher alors que je faisais tout pour qu’il m’oublie ? Ou bien le fait qu’il est eu ce culot l’autre soir ? Ou encore son caractère étrangement ressemblant au mien ? Il y avait aussi ce mystère entre nous. Aucun ne connaissait l’autre, même pas nos prénoms. Et puis qu’est-ce que ça pouvait faire. Je revins vers lui et le fit reculer jusqu’à qu’il heurte un meuble. Je fus légèrement brutal mais je ne pouvais plus résister. Plaquant mes mains sur son torse, je me mordis la lèvre inférieure avant de venir remettre mes lèvres sur les siennes pour l’embrasser à nouveau. Tu es entrain de faire une énorme bêtise Jezabel. Tu es entrain de t’attacher à quelqu’un. Deux fois, c’est pas bon. Non c’est vrai que ce n’était pas bon, vraiment pas bon. Je n’aurais pas du tout dû accepter ce verre et encore moins vouloir le prendre chez lui. Même si au départ tout n’était qu’un plan pour apprendre plus et savoir s’il était un vampire. Toutes ses réactions n’avaient rien de vampirique. Il y a même pas quelques secondes, il aurait pû me planter ses crocs dans ma gorge si s’en avait été un. Mais non, je n’avais que eu cette douceur venant de baisers ardents.