Le dernier vêtement tombe ne lui restant plus que ses sous-vêtements. Un sourire coquin aux lèvres, elle se trimousse langoureusement contre une collègue. Oui une collègue. Un faux baiser et elles se retirent. Une fois les regards disparus elles s’esclaffent. [colo=orange] Pppfff, y avait du monde ! trop de monde.[/color] Cass se contente d'hocher la tête. une soirée de plus. alors t'as donné ton préavis ? Le visage de sa collègue, Lily, se figea. Lily - elle lui attrape le bras et la fait tourner vers elle - lily, si tu as un problème dis le moi ! Un regard, les larmes aux yeux, pas besoin de mot Cass a comprit. Une larme coule, blondie l'essuie doucement sur la joue de son amie. lily, tu vas t'en sortir, je vais t'aider. lily dis le La concernée se racle la gorge et murmure je vais ... Pas le temps de finir sa phrase, interrompu par le cher patron.les filles je vous paies pas à faire la causette ! Un dernier regard a son amie et Cass va vers les loges mais au passage le patron lui attrape le bras. Un peu trop violamment, même violemment tout cours. cassendre chérie.... mauvais signe. ce serait dommage qu'il t'arrive quelque chose ... Message très clair, voulant aider une collègue qui était devenue amie cela peut lui retomber dessus. Tentant de dégager son bras, il la maintien encore, pour lui prouver sa force mais se décide tout de même à la lâcher.

Une heure plus tard elle finissait sa soirée. Enfin de compte elle s’est passée mieux que prévue. Pas d’incident au niveau des clients, y en avait même des sympas. Une dernière petite blague et elle avait quitté ses collègues. Certaines étaient devenues ses amis. D’autres étaient juste des connaissances où la politesse est la seule utilisée, bonjour, au revoir. Des collègues comme un travail normal. Bref c’est plus légère que prévue qu’elle sortit. Pour profiter encore un peu de la soirée ou plutôt de la nuit, il était une heure, une balade était prévue avec Lily. Elles discutèrent des problèmes de la seconde, Cass l’incitant à se battre. Et vint le moment de se séparer, un petit clin d’oeil et un « à demain » de lâché.

C’est donc en solitaire qu’elle finit son chemin vers son lieu de couchage. Ce soir elle ne rentrait pas dans un appart. Pour la simple raison qu’elle n’était plus locataire. Elle avait donné son délai et pensait trouver aisément un nouvel endroit où crécher. Mais au bout du compte, rien, le temps avait filé et elle se retrouvait sans toit. Elle avait trouvé des gens chez qui laisser ses affaires mais par contre elle n’avait pas osé demander de dormir chez eux. Je n’allais pas en plus de leur prendre de la place leur demander de m’héberger ! Cela lui parait évident. Toujours là pour aider les autres mais quand il s’agit de ses problèmes elle a beaucoup de mal à demander de l’aide.

Alors, après un petit quart d’heure de marche elle se retrouva dans le parc, elle avait tout prévue. S’y engouffrant, les lampadaires éclairant les chemins, il n’y avait personne ou presque. Une autre personne sans toit, elle dormait déjà. La légèreté de la demoiselle avait filé depuis qu’elle était seule, depuis que Lily l’avait laissé. C’est dans ces moments-là que Gabriel lui manque le plus. Un soupir et quelques pas plus tard elle se laissa tomber sur le sol. Rapidement, elle sortit un duvet de son grand, gigantesque sac censé être à main. En profitant pour sortir son MP3 aussi, un peu de musique lui permettrait peut être d’être moins seule. Petit problème, si c’est de la musique lente, elle va s’attrister mais si elle écoute de la musique pas lente elle ne va pas s’endormir. tu réfléchis trop ! Alors elle lança la lecture aléatoire.

Jetant quelques regards au ciel elle remarque les étoiles. Pour mieux les voir elle s’allonge et enfin entre dans son duvet, emmenant avec elle son sac, gardant dans ses poches ce qui lui est précieux. Et c’est parti pour un tête-à-tête avec les étoiles. Un tête-à-tête qu’elle espère être interrompue par Gabriel. Ses yeux papillonnent, le sommeil la gagne plus vite qu’elle n’aurait pensé, encore quelques petites minutes et elle dormira, seule, sur un coin de pelouse reculée.

Les nuits semblaient de plus en plus longues ces derniers temps, comme ci le temps avait décidé de ralentir pour m'imposer de réfléchir un peu plus, rien qu'un peu plus. Vicieuse loi de l'esprit sur terre. Le temps se veut rapide lorsque l'on est heureux, et voilà qu'il se stop lorsque les alentour s'assombrissent. Ironie du sort pas vrai?... Quand on est immortel... Je ne pouvais m'empêcher de soupirer en cet instant, pensant à tout ces murmures dans ma tête, comme des prières implorées sans réponses. Si seulement ça ne pouvait être que des murmures lointain ça irait encore mais je ne suis pas fou, je les entends là, juste derrière moi, dans un souffle qu'apporte le vent le long de ma nuque. Oui, je devrais surement passer moins de temps sur cette terrasse et pourtant, chaque nuit, quand la lune est haute, ça s'est avéré plus fort que moi. Ma consolation? Un grand verre de whisky vidé puis rempli sans répit. J'en étais donc arrivé là? Mais pourquoi... Soudain, le son des murmures vint à s'éclaircir, se révélant n'être autre qu'une voie que j'attendais t'entendre depuis un moment tant elle me manquait. Cassandre...

Un flash vint me frapper l'esprit à tel point que je failli en faire tomber mon verre en sortant de mes rêveries. Je la sentais, là quelque part, à quelques battements d'ailes de moi. Elle me manquait... J'avais sans doute été trop dure la dernière fois qu'on s'était vu. Cette histoire de vampire, peut-être aurais-je dû me montrer plus doux dans mes mots, plus tendre dans mes gestes. Elle en a tant besoin. Oui, je dois aller la voir, il faut que je la retrouve, que j'aille la chercher. Mon verre m'attendra là.

Ne prenant même pas la peine de descendre pour passer la porte comme tout humain civilisé le ferait, c'est par le chemin des airs que je m'en allais la rejoindre. J'étais bien trop pressé. Volant au dessus de la ville en silence limite les yeux fermés, je me concentrais afin de la localiser comme je l'avais tant de fois fait auparavant. Un instant passa puis soudain, elle était là. Plongeant d'un coup vers le sol, c'est dans le park qu'elle semblait s'être réfugié. Arrivant doucement, c'est d'un dernier battement que près d'elle je vins me poser étrangement rassuré de la voir devant moi. C'était toujours comme ça entre elle et moi... À chaque fois que je revenais à elle, je me sentais soulagé. Regardant un instant autour, je m'approchais doucement pour l'observer avant de constater qu'elle dormait là.

Mes sourcils se froncèrent avant que mon regard ne se perde sur elle, interrogateur de la raison de son sommeil dans un endroit comme celui là. Posant tendrement ma main sur son front je tentais alors de la réveillé d'une voie douce ;

- Cassy.... Réveil toi ma belle... Mais qu'est ce que tu fais couché ici?

J'avais peur de sa réponse car la raison je pensais déjà la connaitre mais vraiment, pour une fois, j'espérais me tromper...

Enfin elle avait trouvé le sommeil. Pour s'aider à sombrer, elle se racontait des histoires. Mais une petite voix venait l'embêter lui rappelant la réalité. La demoiselle n'avait pas besoin de cette fichu voix ! Elle sentait déjà bien assez la situation si on peut dire cela ainsi, les barreaux laisseront sans doute des marques sur sa peau fine. Et un mal de dos est prévu au programme une fois le soleil levé.

Même pas le temps de faire un rêve, même pas un petit bout. Enfin, elle croyait que cette voix était son rêve. LA voix qu'elle aimerait entendre tous les jours, cette voix qui pourrait lui dire des mots doux. Un petit sourire apparaît sur son visage, encore à moitié endormie. Preuve de l'impact de l'ange sur la demoiselle. C'est un « trop beau rêve » pour être interrompu.

Mais son cerveau la force à se réveiller, elle lui sera reconnaissante. Bougeant légèrement, ses cheveux s’emmêlent un peu plus. Un réveil, un vrai ! Qui dure plusieurs minutes ! Pas comme au cinéma où, en deux seconde la personne est réveillée, où madame a les cheveux en place, une position parfaite dans le lit, des draps et oreillés à leur place, non froissés et quelques autre détails un peu moins ragoutant que nous passerons sous silence. Mais le réveil de Cassandre va s'avérer ressemblant. Déjà, son visage est lisse, cependant sans aucune touche de maquillage prouvant sa beauté naturelle. Par contre elle gigote, ouvre légèrement la bouche pour dire quelque chose. Quelque chose car c'est incompréhensible du genre « ahfloepzndlcmvoeeglop ».

gigotant encore un peu, elle se met sur le côté. Papillonnant des yeux, ils s'ouvrent une, deux, trois fois et une petite quatrième entièrement mais se referment aussi vite. Les millièmes de seconde, elle le voit. L'information monte au cerveau et là : les yeux s'ouvrent en grands et sans tenter de battre le record des yeux qui se ferment les plus vites. Elle n'y croit pas ses yeux et non ses oreilles. Alors son cerveau ne lui a pas fait de tour ?! Quoi que, on sait jamais. Alors elle se frotte les yeux et les ré ouvrent en grand. Il est toujours là ! Elle tend sa main, lui effleurant ses doigts. Il est bien là !

À contre coeur elle retire sa main pour se redresser. Chose moins facile que prévu, bloqué par le duvet. Quelques secondes, et elle parvient à s'asseoir, mettant le duvet sur elle. Et là apparaît la Cassandre version enfant. Une enfant ayant fait une bêtise. Joignant ses mains elle commence à jouer à touche-touche avec chacun de ses doigts.

« je … le temps est passé vite. J'ai voulu changer d'appart, c'était trop … étrange, gloque. Mais le temps a filé et j'ai pas eu le temps de trouver un autre toit. »

t'aurais pu t'en sortir si t'avais demandé de l'aide ? Oui, mais non, ça aurait été trop simple. Elle prend une inspiration et ose le regarder. Mauvaise idée, elle se perd dans son regard. me blottir contre lui, l'embrasser, passer mes mains dans son coup, me laissai l'embrasser, entrelacer mes doigts aux siens, déboutonner sa … nah nah Cass, stop ! Et hop, elle regarde ailleurs.

Doucement mais surement, ses yeux s'ouvraient pour me regarder avant que d'un coup, elle ne se redresse limite surprise de me voir là. Se tortillant dans son duvet, elle tenta de s'asseoir pour me regarder avant de me répondre d'un ton hésitant ;

« je … le temps est passé vite. J'ai voulu changer d'appart, c'était trop … étrange, gloque. Mais le temps a filé et j'ai pas eu le temps de trouver un autre toit. »

Fronçant les sourcils plus surpris par ce qu'elle me racontait qu'autre chose, je continuais de la fixer dans les yeux le regard inquiet de la situation avant de poser ma mains sur les siennes qui témoignait de sa gène pour lui répondre gentiment

« Chuuuut... Ça va aller je vais m'occuper de toi... Viens on y va. »

Pour le coup, je n'avais même pas pris le temps de réfléchir, il était clair et net que je n'allais pas la laisser là, surtout pas elle. La prendre chez moi? C'était une option, du moins le temps qu'elle puisse rebondir, après tout, il était hors de question que je la laisse trainer dehors. J'avais donc décider de la prendre avec moi, me redressant alors pour lui tendre la main en guise d'invitation. Si j'allais m'envoler avec elle? Je ne voyais pas d'autres moyens vu que j'étais venu par ce même moyen, puis il fallait profiter que le compère du parc dormait pour partir discrètement.

Si j'allais demander des explication plus poussées? Surement, mais ce n'était pas le moment... Là tout ce qui comptait, c'était de mettre ma protégée à l'abri et surtout au chaud vu la fraicheur actuelle de la nuit. Comment avait-elle pu ne pas m'en parler?.... Me tenir à l'écart de ça?... Peut-être avais-je été trop dure au point qu'elle est eut envi de s'éloigner de moi. Je ne savais pas, en tout cas, rien que cette idée là me laissait un sale pincement au coeur... Pourquoi est-ce que je m'en sentais aussi mal? Je m'en voulais? Oui... Car parce que ce que j'avais décidé de me mentir elle était aujourd'hui à la rue. Quel idiot j'avais pu faire.

Il était venu, pour elle. Ça lui faisait plaisir. Soudain, cette solitude qui la rongeait avant de dormir n’était pas revenue. Elle se sentait bien, si bien. Alors qu’il était juste devant elle, juste ça. Alors imaginait s’il venait à faire plus. Et c’est ce qu’il fit en lui proposant de l’emmener. L’emmener mais où ? je croyais qu’il voulait qu’on s’éloigne… ça… ça veut dire qu’il tient à moi !! Cette pensée la fit sourire à moins que … il soit passé par hasard ? cette idée l’a refroidi mais elle essaya de se dire que ce n’était pas ça. Après tout un ange se balade pas par hasard dans un parc la nuit, n’est-ce pas ? un instant elle l’imagina avec ses ailes. Il lui avait tellement manqué.

Elle avait besoin de lui. Il l’aidait, l’aidait à vivre ou du moins à survivre. Avec lui elle pourrait vivre, alors tant qu’il n’est pas là, elle ne fait que survivre. Survivre dans ce monde où elle n’est qu’une jeune femme qui se déshabille pour gagner de l’argent ou, parfois, il y a des extraits sous la table. Cette vie l’énerve, ce n’est pas ce qu’elle voulait, pas comme ça. Certes, elle se dit qu’au moins elle a du pouvoir sur les hommes, dans le sens où ils l’enrichissent par leur penchant pour le sexe. Mais elle voudrait plus qu’être une fille contre une barre. Mais son métier lui permet de vivre sans avoir de gros problèmes, parce que le salaire assez important, lui permet de payer des dettes. Tout aurait été plus facile si … non commence pas avec ça ! Avec des si ne dit-on pas qu’on refait le monde ? elle referait bien son monde, mais au bout du compte à quoi bon rêver d’une autre vie, ça ne se réalisera pas. le point, peut être le seul à être positif, c’est que peut être j’aurai pas rencontré Gabriel. Son regard reprit un peu de vie. Mais en même temps ne lui a-t-il pas fait comprendre qu’ils ne devaient pas ? Ne devaient pas être ensemble.

Elle se sentait rejeté, il était la seule « chose » dans sa vie à laquelle elle tenait le plus et … il ne veut pas de moi ? L’idée que ce ne soit pas le cas ne lui effleura pas l’esprit car elle était d’une humeur pessimiste. Mais s’il était là, c’est qu’il devait tenir à elle ?! Encore la même question. Cette question qui tourne dans son esprit.
Honteuse, voilà ce qu’elle était au moment où il lui demanda ce qu’elle faisait là. Mais en même temps, si elle n’avait pas été là, il ne serait pas venu ! Ce serait donc vrai que dans les mauvaises situations on trouve toujours un point positif ?! Mais à quoi bon qu’il vienne dans une situation pareille s’il part le lendemain ou dans l’heure. Oh si, ça fait toujours quelques moments avec lui. Mais qu’il reparte, lui fera mal… mais au moins il est là, pour le moment, bref c’est un cercle.

Elle commence à ranger ses affaires, sortant son sac du duvet et l’enroulant pour le fourrer dans le sac. Et là, elle se dit autant en profiter, autant lui signifier son attachement. Debout, elle s’approche de lui, doucement, se mettant sur la pointe de pied. Elle l’observe, respire son odeur. Encore un petit rapprochement, elle s’approche de ses lèvres, mais se contente de déposer un baisé à la commissure des lèvres. Elle aurait préféré sur les lèvres et tout le reste, mais c’était peut-être trop pour l’instant. C’était sa manière de le remercier.
Et c’est là qu’elle se demandait où elle irait ? où va-t-il l’emnener ? ou va-t-il simplement lui donner de l’argent pour se trouver un endroit ? alors ce serait ça ? juste de la culpabilité et/ou de la charité ? Cette pensée lui fit mal. Mais elle verra et il est certain que si ses des billets qu’il lui donne bah … ça va mal se passer.

Je la regardais ranger ses affaires soigneusement l'air anxieuse. Je sentais le stresse monter en elle et d'un sens cela me fit sourire légèrement car au fond, moi aussi j'étais anxieux de ce que j'étais en train de faire. J'allais l'emmener avec moi, dans les airs mais surtout CHEZ moi! Je continuais à me demander si c'était une bonne idée ou non, car après tout, j'avais pleinement les moyens de lui offrir son appartement dans les heures qui allaient venir mais pourtant... Ce n'est pas cette idée qui me frappait le front mais celle de la prendre sous mon propre toit. Pourquoi?... Peut-être qu'en réalité cela allait me rassurer vis à vis d'elle, de son état. La savoir chez moi était peut-être le moyen que je sentais le plus sûr pour veiller sur elle. Du moins c'est ce que je pensais. Donc je ne cherchais pas plus loin, ça ne servait à rien de me prendre d'avantage la tête, elle allait venir un point c'est tout! Tant pis pour moi si par la suite je le regrettais, au moins j'aurais suivit mon instinct mais surtout mon coeur...

Une fois qu'elle eut finit, je lui tendais la main pour prendre la sienne afin de l'approcher de moi, c'est d'ailleurs en cet instant qu'elle en profita pour me déposer un tendre baisé au coin des lèvres. Je restais silencieux tout en laisser échapper un nouveau petit sourire rien qu'un instant en la regardant droit dans les yeux avant de la prendre littéralement contre moi dans mes bras. Il était temps d'y aller. Soudain, mes ailes apparurent enfin dans mon dos dans un vol de plumes blanche grisés par ma trahison. Je me souviens encore qu'il était un temps où elles rayonnaient d'un blanc éclatant mais aujourd'hui, ce temps était révolu, ma rébellion avait signé la fin de ma puissance et je le voyais un peu plus chaque jour dans mon plumage qui ternissait. Mais je le savais bien, Dieu me mettait à l'épreuve, me punissait visiblement pour que je réagisse. Le problème, c'est que ce n'était pas ça qui allait me faire reculer et il le savait! La mortalité, je la voulais et m'affaiblir ne pouvait que m'aider à m'en approcher ou du moins m'approcher de la mort...

Stop, il fallait que j'arrête de penser à cela, ce n'était vraiment pas le moment, je respirais un bon coup avant de lui dire paisiblement « Accroche toi bien, on y va... », tout en ne la lâchant pas du regard, je m'envolais enfin avec Michaela dans les bras. D'un battement sec, voilà qu'on se trouvait déjà à plus de 50 mètre du sol, puis 100. Nous étions parti direction chez moi. La tenant fermement dans mes bras, je me rendais compte que je lui permettais de voir ce qu'aucun mortel n'aurait le droit de voir en temps normal. Je bafouais une nouvelle fois les règles de mon seigneur. Mais je m'en contre-foutait... Après un temps de vol, j'arrivais enfin sur mon balcon qui était resté tel que je l'avais laissé. Me posant délicatement, je lâchais enfin ma belle pour la laisser aller.

I believe I can fly ! I believe I can tutch the sky !, c’est mieux que le ballet de Potter ! Voilà, entre autre, les pensées farfelues qui affluaient dans l’esprit de la demoiselle. Un large sourire avait pris place sur son visage. C’était grisant ! Grisant ET magique ! Potter et ses amis sorciers ne peuvent que sentir le bois contre eux lorsqu’ils volent, alors que là elle pouvait ou plutôt elle sentait Gabriel, physiquement, olfactivement. Elle se recroquevilla légèrement et posa sa tête contre son épaule. Lorsque ses ailes se déployèrent elle redressa légèrement la tête, ses yeux se mirent soudain à briller. Son regard ressemblait à celui d’une enfant qui vient de découvrir une magnifique chose pour la première fois.

Elle se crispa lorsqu’ils décolèrent du sol. Instinctivement elle s’agrippe d’avantage à lui, tentant de ne pas lui pincer la peau. Elle n’a pas une très bonne idée : elle jette un coup d’œil en bas. Oups. Vraiment pas une bonne idée. Elle s’agrippe d’avantage. il va rien t’arriver ! Il te protège ! ça l’a détend, légèrement. A nouveau elle posa tête contre son épaule, cette fois-ci de telle sorte qu’elle puisse voir le ciel. Quelques nuages parsèment le ciel sombre alors seulement quelques étoiles sont visibles. Son sourire revient sur son visage, ce large sourire d’émerveillement.

Le temps a filé. C’était magique, elle repartirait bien pour un autre tour. Elle ne se détache pas de lui au contraire, elle reste blottit contre lui, toute émerveillée, la tête dans les nuages. Après un moment d’hésitation elle libère une de ses mains pour la mener vers ses ailes. Après une nouvelle hésitation elle se lance, du bout de ses doigts elle effleure les ailes. j’effleure des ailes ! Des vraies ! Et d’un ange ! Si on m’avait dit ça môme j’y aurais pas cru… t’aurais pas cru non plus que t’étais devenue strip-teaseuse et que tu avais un appart pourri ou plutôt que t’es devenue sans domicile fixe. A cette réflexion son sourire se fane, mais elle se reprend, chassant au plus vite ces idées noires, sombres. hep ! D’ailleurs des ailes d’anges c’est pas blancs normalement ? ses sourcils se froncent, elle fait une moue, moue = question. Mais rien ne sort, elle ne veut pas dire de bêtise. Elle continue d’observer les ailes quelques secondes avant de secouer la tête, retour à la réalité.

Et la fatigue revint au galop. Un bon lit et lui contre elle voilà ce qui pourrait être parfait. Un bâillement lui échappe, elle met sa main devant sa bouche, un second arrive, puis un autre. Suit un quatrième. Elle n’arrive pas à se contrôler, ça la fait sourire, entre deux bâillements. Oui il faut vraiment qu’elle aille faire dodo, dormir, récupérer des forces, somnoler, bref se reposer. « très beau, magnifique, agréable voyage. Magique. Mais sommeil. » Un frisson, oui il fait pas chaud dehors ! elle s’est refroidie pendant le voyage dans les airs. Mais ça valait le coût, oh oui !

j’entre ? j’attends qu’il m’ouvre ? l’hésitation se lit dans ses gestes, des petits gestes, pas certains, avortés pour certains. Donc c’est à lui d’agir, après tout c’est chez lui ! et même si l’idée de passer la nuit chez lui la réjouit ce dont elle a besoin dans l’immédiat c’est un lit ! Le bonus serait qu’elle ne soit pas seule dans le lit.

Cela avait été limite irréaliste de l'avoir pris avec moi ainsi, lui montrant mes ailes, chose normalement interdite. Mais malgré cela, j'étais serein parce que c'était elle. Je la voyais fatiguer et elle ne tarda pas à me l'avouer et il fallait dire que ça se comprenait. Je la sentait avoir froid, je n'attendis donc pas pour la faire entrer, repliant mes ailes qui laissaient derrière leur disparition magique, plusieurs plumes grisâtres s'envoler au gré du vent sur le balcon. Ouvrant la porte fenêtre qui menait à ma chambre. Passant mon bras dans son dos, je la fis avancer sans crainte afin qu'elle entre se mettre au chaud. Fermant derrière moi, je m'empressais de lui prendre son énorme sac en lui disant « Donne, je vais le poser. Fais comme chez toi, j'ai une chambre pour toi si tu veux, sinon... Tu peux dormir dans celle ci et si tu as soif, faim, le frigo est plein, tu n'as cas te servir. Si tu as besoin d'autre chose, demande moi, il n'y a pas de soucis. » Son sac en main, je me figeais un instant à la regarder, elle était là, chez moi, dans ma chambre... Moi qui m'étais juré de ne jamais en venir si loin. Pourtant, je ne regrettais pas de l'avoir amener là, après tout ce qu'il s'était passé dernièrement, je préférais la savoir ici, en sécurité, près de moi... Elle était ma précieuse et au fond, pour rien au monde je n'aurais pu la voir souffrir. Alors oui, l'amener ici était une bonne décision et ce peut importe ce que je pouvais en ressentir. Ressentir... Chose a laquelle je n'étais pas habituer et que seul elle, avait réellement le dont de me faire connaitre. À dire vrai, il n'y avait qu'elle qui arriverait à me faire ressentir de réels émotions et aussi perturbant que ça pouvait l'être, ça me faisait du bien... Elle était magique.

Posant son sac au coin d'un meuble, j'allais chercher dans le placard une petite couette bien épaisse que je vins lui rapporter avant de lui poser sur les épaules afin qu'elle se sente mieux. Un petit sourire se laissait aller au coin de mes lèvres, je me sentais mieux, de l'avoir avec moi...

Elle se rendrait compte de ce qui s’était réellement passé que le lendemain, quand elle se réveillera dans un lit qui n’est pas le sien. Elle se remémora avoir fait un tour dans le ciel, c’est fou ! Et tellement magique. Et à ce souvenir ses yeux se mettront à pétiller. Il est certain que cela va lui rester en mémoire, mais elle n’en parlera pas aux autres. Hors de question de mettre en danger Gabriel (ce qui serait plutôt ironique puisque c’est d’avantage lui qui devrait faire attention à elle). Et puis inutile de passer pour folle en déclarant avoir fait un tour dans le ciel sur un ange. D’ailleurs sur un ange ? Avec un ange ? Agripper à un ange ? Dans le dico il ne doit pas être précisé le verbe qui va avec voler avec un ange. Parce que les gens, en principe, ça n’existe pas ?!

Et même si un sourire béat continuait à vivre sur son visage, une seule chose comptait en cet instant : dormir. Peu importe où, comment mais dormir ! elle se laisse mener par lui, heureusement qu’il la maintient un minimum avec sa main, sinon elle se serait pris deux, trois fois le mur. Mais il est là ! il lui prend aussi son sac, pouf, un énorme poids se détache d’elle, elle avait oublié à quel point il était lourd. Elle se sent toute légère avec une désagréable impression de manque.

De ses paroles elle ne retint que ça « chambre ici, tu peux dormir », peut être que son inconscient a pris plaisir à garder « ma chambre ou chambre d’ami ». Malgré son grand état de fatigue elle resta figée sur place, comme déconnectée. Un instant d’absence, ce qui la « réveilla » c’est l’intention de Gabriel, lorsqu’il lui donna de quoi mieux se couvrir. Un petit sourire se dessina. Et d’une toute petite voix, elle lui adressa un « merci ».
Enfin, enfin elle allait pouvoir dormir. Un bâillement lui échappa, elle s’empressa de rejoindre le lien. Un soupir de plaisir dépassa ses lèvres quand elle s’y assit. En quelques secondes, elle avait défait le haut du lit et s’y était glissé. Un nouveau soupir lui échappa, les draps étaient frais : exquis ! Se coucher en étant aussi fatiguée était la promesse de s’endormir sans difficulté, de sombrer vite et sans trop de pensées. Et ça ne rata pas, quelques mouvements plus tard (de gesticulation) elle trouva la bonne position : recroquevillée sur elle-même, coussin contre la tête et l’oreiller bien à sa place. Peu de chance qu’à son réveil le lit soit toujours aussi bien fait.

Cassandre a pour habitude de gigoter pendant la nuit, de se retrouver enrouler dans les draps et couettes d’une manière qui semble impassiblement acrobatique. Une tendance aussi à dormir contre le bord du lit même si celui-ci est immense, elle enroule ses doigts autour des bords décoratifs. Malheureusement, elle a aussi l’habitude de faire des cauchemars, des cauchemars dont la plupart du temps elle a beaucoup de mal à sortir. C’est jamais comme dans les films où la personne se réveil en une fois, soudain, toute proprette, brushing, maquillée. De l’arnaque, voilà ce que c’est !
Et ça ne rate pas, elle fait un cauchemar, seulement une heure après s’être couchée. Le réveil va être difficile, mais pour le moment elle continu de dormir paisiblement.